"Après la diffusion dans les médias d'un document provisoire de l'AMF, qui a donné lieu à des interprétations conduisant à des accusations infondées, le groupe Lagardère a décidé d'introduire toutes les procédures judiciaires nécessaires pour obtenir réparation des dommages qu'il subit". C'est ce qu'il écrit dans un communiqué publié mercredi.
Un porte-parole de Lagardère cite, parmi ces dommages, la chute de l'action Lagardère qui perd 6,47% en Bourse vers 13h45. "Nous démentons à nouveau tout délit d'initié de la part du groupe", a-t-il par ailleurs déclaré.
Confirmant l'article du Figaro, une source judiciaire affirme que, d'après le rapport de l'AMF, les ventes de titres suspectes, effectuées en novembre 2005 et en mars 2006, concernent environ 1.200 personnes physiques et morales, dont 21 des plus haut dirigeants d'EADS ainsi que des groupes Lagardère et DaimlerChrysler.
"Si 1.200 personnes étaient informées, s'agit-il encore d'une information privilégiée ? Ce rapport pose beaucoup de questions, mais pour l'instant, on n'a pas les réponses", explique ce haut magistrat, qui estime que le rapport de l'AMF n'est pas déterminant pour dire si le délit est constitué.