Infirmières bulgares : Cécilia Sarkozy lève un coin du voile

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Dans un entretien publié mardi par l'Est Républicain, Cécilia Sarkozy estime que "ça n'est pas sa place" d'être entendue par une commission parlementaire sur son rôle dans les négociations avec la Libye ayant abouti à la libération des cinq infirmières bulgares et du médecin palestinien condamnés à mort par la justice libyenne.

Première interview de Cécilia Sarkozy depuis la libération des infirmières bulgares en juillet dernier. La femme du président de la République a déclaré, dans un entretien au quotidien régional l'Est républicain, que la France n'avait offert que des "contreparties d'ordre médical" pour libérer les infirmières détenues en Libye. "J'ai offert à l'hôpital de Benghazi des médecins chargés de former leurs homologues palestiniens, des équipements, des traitements contre le sida et des visas rapides pour que ces cas urgents puissent venir se faire traiter en France", a-t-elle poursuivi. "Je compte tenir mes engagements, je suis l'évolution de tous les enfants contaminés", a poursuivi Cécilia Sarkozy. Cécilia Sarkozy a ensuite dit qu'elle ne souhaitait pas se rendre à une audition de la commission parlementaire sur cette affaire. "Celle-ci n'est pas constituée comme cela a été expliqué, je crois que ce n'est pas ma place", a-t-elle commenté. Selon elle, "ce qui s'est passé lors de (sa) mission en Libye n'a rien à voir avec des polémiques droite-gauche". "Pour ma part, je me suis concentrée sur la libération des infirmières et sur ces enfants qui vivent un enfer depuis 8 ans", a-t-elle expliqué. "Je suis choquée que certains médias utilisent ainsi un drame humain et exploitent la souffrance de femmes, d'enfants et des familles."La polémique sur la transparence de cette affaire est née après l'annonce d'accords de défense conclus avec la Libye dans la foulée du voyage à Tripoli de Cécilia Sarkozy et de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Ces négociations ont débouché sur la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien, rentrés à Sofia dans l'avion présidentiel français. Concernant le processus de négociation, l'épouse du président dit avoir "négocié sans relâche pendant 50 heures avec tous les dirigeants libyens concernés par le dossier" et avoir discuté "en anglais et en tête-à-tête, sans interprète" avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.