Naufrage du Sokalique : la justice française a des preuves

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Selon le procureur de la République de Morlaix, en charge de l'enquête sur le naufrage du Sokalique, le cargo Ocean Jasper, principal suspect dans cette affaire, pourrait être poursuivi pour délit de fuite et non-assistance à personne à danger. Mais ces éléments de preuves détenus par la justice française ne suffisent pas. Un procès ne pourra se tenir que si les îles Kiribati, où est immatriculé l'Ocean Jasper, donnent leur accord. Le patron-pêcheur du Sokalique était mort dans ce naufrage.

Aucun contact radio. C'est le principal élément que le procureur de la République de Morlaix a retenu contre l'Ocean Jasper. Ce cargo, battant pavillon des Iles Kiribati, n'a pas cherché à contacter les autorités ou l'équipage du Sokalique le soir du naufrage du bateau français le 17 août dernier. Le soir où le patron-pêcheur du Sokalique, Bernard Jobard, a perdu la vie. A partir de ces faits, si l'on ne peut pas déterminer qui est le responsable de la collision, l'Ocean Jasper peut être poursuivi pour non-assistance à personne en danger et délit de fuite. Tout du moins, ce sont les premières conclusions de la justice française. La suite de la procédure ne dépend en effet plus directement de la France mais des Iles Kiribati. Selon le procureur de la République de Morlaix, les dirigeants de ce petit archipel du Pacifique, habitué des pavillons de complaisance, doivent décider dans les prochains jours si le procès aura lieu sur leur territoire ou s'il sera délocalisé en France, comme le demande Paris. Le droit de la mer prévoit qu'un éventuel procès se déroule dans le pays du pavillon qui est mis en cause, si le naufrage a eu lieu dans les eaux internationales. C'est le cas du Sokalique. Les Iles Kiribati ont fait un premier pas vers les autorités françaises en acceptant que l'instruction au moins ait lieu en France.