Le bilan est lourd... La capitale irakienne a été visée hier. Au moins 130 personnes ont été tuées et 300 blessées dans un attentat dans un quartier majoritairement chiite de Bagdad. C'est un camion piégé, avec - d'après les estimations - une tonne d'explosifs, qui a détruit plusieurs bâtiments. Sous les décombres, les sauveteurs s'attendent à découvrir de nouvelles victimes. Le bilan risque donc de s'alourdir. Mais d'ores et déjà, cet attentat est le deuxième le plus meurtrier depuis le déclenchement de la guerre en mars 2003. L'explosion a dévasté des étals de viande et de fruits et légumes et creusé un large cratère au milieu de la chaussée tandis qu'une fumée noire s'élevait dans le ciel de Bagdad. Des scènes de chaos étaient visibles samedi à l'hôpital Ibn al-Nafis de Karrada, dans le centre de la capitale. Les couloirs de l'établissement étaient remplis de blessés attendant sur des chariots au milieu des appels à l'aide de leurs proches. Le Premier ministre irakien, Nouri Al-Maliki, estime que ce qu'il qualifie de "crime ignoble" a été commis par des "Saddamistes", soit des partisans de l'ancien président irakien, Saddam Hussein. Des couvre-feux ont été imposés à plusieurs endroits du pays. Enfin, une nouvelle série d'attentats a fait ce matin de nouvelles victimes. On dénombre au moins onze morts et une dizaine de blessés, principalement dans la capitale.