"Il y aura de 10 à 12.000 suppressions d'emplois en Europe", soit environ un quart des effectifs européens de Unilever, le géant anglo-néerlandais de l'agroalimentaire et des cosmétiques, indique une source syndicale. Dans la ligne de mire notamment, la marque de fromage frais Boursin qui recherche officiellement un repreneur car elle n'aurait "plus sa place dans la stratégie" de l'entreprise. Selon Unilever, il est cependant "dans l'intention du groupe que les 150 salariés de Boursin, dont la plupart travaillent à l'usine de Pacy, poursuivent leur activité chez le futur acquéreur".Unilever avait annoncé début août qu'il supprimerait 20.000 emplois dans le monde sur les quatre ans à venir. Un plan similaire, portant sur 25.000 emplois, avait déjà été lancé en 2000. De 20 à 25 usines seront restructurées, réorganisées voire fermées en Europe. Le groupe possède plusieurs usines en France. Mais il est encore impossible de savoir lesquelles seront touchées."La majorité des restructurations concernent l'Europe" où travaillent 44.000 employés de l'entreprise, avait indiqué début août le PDG d'Unilever, le Français Patrick Cescau. Les détails de ce plan de licenciements devraient être connus en fin d'année. Une nouvelle rencontre entre la direction et le comité d'entreprise est prévue le 24 septembre. Unilever produit notamment les thés Lipton, le savon Dove, la moutarde Amora, les glaces Magnum ou les soupes Knorr.