Découvrez le portrait-robot de votre président idéal pour 2017

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avec G.V (infographie) , modifié à
Un homme de 50 ans, honnête, avec une expérience dans le privé… C’est le profil type du président idéal pour les Français, selon un sondage Elabe exclusif pour Europe 1 publié vendredi.
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A un an de la présidentielle, les appétits s’aiguisent chez les politiques. Chacun cherchant à coller au mieux aux attentes des Français. Mais, au fait, à quoi ressemblerait leur président idéal ? A un homme de cinquante ans, qui a une stature internationale, a déjà exercé un mandat local et possède une expérience dans le privé, selon un sondage Elabe exclusif pour Europe 1, publié vendredi. Il doit aussi être honnête, réformateur et dépasser les clivages gauche droite. Dans la classe politique actuelle, qui se rapproche le plus de ce profil idéal ? 

Le profil type du président idéal. Le président de la République est donc plutôt jeune pour les Français. Il doit ainsi avoir entre 45 et 54 ans pour 54% des sondés. Le chef de l’Etat idéal a aussi une stature internationale et pour cela parle un anglais impeccable, une compétence nécessaire pour 89% des Français. Il a aussi une expérience professionnelle dans le privé et a déjà exercé un mandat local (76% des personnes interrogées).

Les qualités du président idéal. C’est l'honnêteté qui remporte la palme de la qualité la plus prisée chez un président de la République, pour 71% des Français. Suit ensuite l’écoute mais aussi le réalisme et la détermination. Pour 57% des sondés, le chef de l’Etat devra aussi "réformer le pays en profondeur quitte à diviser et provoquer des mouvements sociaux". Enfin, le locataire de l’Elysée devra s’affranchir des clivages partisans pour 45% des personnes interrogées.

"Pas un visage qui s’affiche de manière directe". Y-a-t-il alors un nom qui s’impose dans la classe politique ? Un homme, une femme, à droite ou à gauche qui coche toutes les cases ? La réponse est négative pour Bernard  Sananes, le président d’Elabe. "On voit bien que l’offre politique aujourd’hui ne semble pas en adéquation avec ces attentes", explique-t-il. "Ce portrait-robot du président idéal n’a pas de traduction immédiate", affirme-t-il, avant d’enfoncer le clou : "Il n’y a pas un visage qui s’afficherait de manière directe".

A gauche, "Macron et Valls". Néanmoins, certains responsables politiques se rapprochent plus que d’autres de ce portrait robot idéal. A gauche, deux noms émergent clairement, selon Bernard Sananes : Emmanuel Macron et Manuel Valls. Le premier qui a lancé son mouvement "En Marche!" coche ainsi plusieurs cases : l’aspect international avec son anglais courant mais aussi l’aspect "expérience dans le privé", avec son passage à la banque Rotschild. Il colle aussi parfaitement avec l’image du président qui s’affranchit des clivages partisans, son mouvement n’étant "ni de droite ni de gauche".

Mais Manuel Valls peut aussi prétendre à cette dernière qualité. Il marque également des points sur d’autres aspects. "Sur l’honnêteté, c’est une qualité qui est prêtée à Valls", détaille Bernard Sananes. "Manuel Valls a aussi eu un mandat local", complète-t-il. Le Premier ministre a, en effet, été longtemps maire d’Evry, contrairement à Emmanuel Macron qui n’a jamais exercé de mandat local.

A droite, "Bruno Le Maire, Fillon et Juppé". Les candidats à droite sont trois à pouvoir prétendre au titre de "président idéal". "Bruno Le Maire, d’abord", explique le patron d’Elabe, "bien sûr, sur la question de l’âge (Bruno Le Maire a 47 ans et s’est fait le chantre du 'Renouveau') mais aussi sur la dimension internationale". François Fillon et Alain Juppé sont aussi dans la course, pour "leur capacité de réforme". Alain Juppé est aussi "un président qui transgresserait les clivages politiques".

Et Nicolas Sarkozy ? "Le portrait robot est moins favorable à Sarkozy notamment sur la capacité à réformer", estime Bernard Sananes. "Autant le Sarkozy de 2007 était clairement identifié sur la réforme. Aujourd’hui, il est moins positionné sur cet espace", ajoute-t-il.

Et Marine Le Pen ? La présidente du Front national n’est finalement pas si éloignée des autres compétiteurs sur deux points : "sa capacité à réformer puisqu’elle apparaît à des niveaux assez élevés dans un autre sondage", assure Bernard Sananes. Enfin, sur "sa capacité d’écoute", "elle est perçue comme l’une des personnalités politiques les plus à l’écoute", conclut-il.