Accident en Gironde : Noël Mamère met en cause l'entretien de la route... et la loi Macron

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L.H. , modifié à
Le député écologiste de Gironde a réagi sur Europe 1 à l'accident qui a fait 42 morts, vendredi près de Libourne.
INTERVIEW

Après la collision entre un autocar et un camion qui a fait 42 morts, vendredi matin en Gironde, Noël Mamère, député écologiste du département, a mis en cause sur Europe 1 l'entretien des routes départementales, et estimé que la libéralisation du transport en autocar n'allait pas dans le sens d'une plus grande sécurité. "Je partage la douleur des familles. Je connais bien cette petite route que je fréquentais souvent à bicyclette", a expliqué Noël Mamère dans Europe Midi. "Ce que l'on sait, c'est que ce virage où a eu lieu l'accident est un virage dangereux et accidentogène", a-t-il affirmé.

"Il y a déjà eu plusieurs accidents. Les services concernés par la sécurité et les infrastructures le savent depuis longtemps. Ça pose donc la question de savoir si on doit continuer à gaspiller des milliards d'euros dans des projets d'autoroutes et de grandes infrastructures, au détriment de l'entretien et de la sécurité des routes départementales", a dénoncé Noël Mamère.

Il critique la loi Macron. Un peu plus tôt, Noël Mamère avait critiqué sur RMC la disposition de la loi Macron libéralisation le transport par autocar en France, suscitant de vives réactions sur les réseaux sociaux. Interrogé, le député persiste et signe sur Europe 1. "J'ai dit que la libéralisation des transports par autocar dans une situation où les routes départementales sont en très mauvais état et très dégradées dans ce pays, ce n'est pas un facteur de réduction des accidents. Voilà ce que j'ai dit", s'est défendu le député-maire de Bègles. "C'est possible que j'aie choqué, mais je n'ai pas pour habitude pour répondre à des questions uniquement pour pleurer sur les victimes. Je suis un responsable politique".

Noël Mamère a aussi mis en cause le trop grand nombre de camions circulant selon lui sur les départementales. "95% des marchandises sont transportées par des camions dans ce pays, parce qu'on a préféré les lignes à grande vitesse plutôt que le transport des camions sur les trains", a-t-il estimé. "Ça pose donc beaucoup de questions".