La présidente du groupe Nouvelle Gauche (PS) à l'Assemblée nationale Valérie Rabault s'est dite favorable mardi soir à l'audition du président de la République par la commission d'enquête sur l'affaire Benalla, décelant des "contradictions" entre les propos d'Emmanuel Macron et son directeur de cabinet. "Initialement, je n'étais pas favorable à l'audition du président de la République devant la commission d'enquête. Ce soir, certains des propos du président rapportés par des députés de la majorité apparaissent en contraction avec ceux de son directeur de cabinet. Le plus efficace serait donc que le président de la République soit invité à s'exprimer devant la commission d'enquête", a tweeté Valérie Rabault, qui rejoint ainsi une demande des députés Insoumis et de Benoît Hamon.
#AffaireBenalla Initialement, je n'étais pas favorable à l'audition du Président de la République (PR) devant la commission d'enquête. Ce soir, certains des propos du PR rapportés par des députés de la majorité, apparaissent en contraction avec ceux de son directeur ..1/2 https://t.co/Xo2ACKTmqE
— Valérie Rabault (@Valerie_Rabault) 24 juillet 2018
#AffaireBenalla ....de cabinet. Le plus efficace serait donc que le Président de la République soit invité à s’exprimer devant la commission d’enquête. 2/2
— Valérie Rabault (@Valerie_Rabault) 24 juillet 2018
Des "déclarations contradictoires" entre Macron et Strzoda. Dans un communiqué, le groupe Nouvelle Gauche a pointé des "déclarations contradictoires" entre Emmanuel Macron et son directeur de cabinet Patrick Strzoda, à propos de la sanction - jugée trop faible par l'opposition - infligée à Alexandre Benalla, pour des violences commises lors de la manifestation du 1er mai. "C'est moi qui ai confirmé la sanction", a déclaré le président devant des élus et plusieurs membres du gouvernement réunis à Paris, selon ses propos rapportés par des députés.
Cette décision, "je l'ai prise seul, en mon âme et conscience", avait au contraire expliqué Patrick Strzoda, entendu par la commission d'enquête de l'Assemblée mardi après-midi. "Je n'en ai jamais parlé avec le chef de l'Etat, qui était à 10.000 km (en déplacement en Australie, ndlr), qui est rentré le 6 mai. J'ai été recruté sur cette fonction pour m'occuper de la gestion interne de la présidence. C'est vraiment ma responsabilité, et je l'assume", a-t-il expliqué. Patrick Strzoda a cependant souligné avoir attendu que le président soit informé pour mettre en oeuvre la sanction. "Je n'ai pas eu d'instruction contraire", a-t-il dit.