Marine Le Pen, candidate à l'élection présidentielle, a demandé samedi "l'interdiction des manifestations contre les violences policières" programmées dans l'après-midi à Paris et dans plusieurs villes de France en lien avec l'affaire Théo.
"Notre pays est toujours en état d'urgence". "Je demande aux autorités compétentes d'interdire ces manifestations à haut risque", a déclaré la présidente du Front national dans un communiqué. "Alors que notre pays est toujours en état d'urgence, alors que ces manifestations ont systématiquement sombré dans la violence, la haine et les dégradations ces derniers jours, il est incompréhensible que le gouvernement n'ait pas pris les mesures qui s'imposent pour interdire ces rassemblements et garantir l'ordre républicain", dénonce-t-elle.
"Il faut mettre hors d'état de nuire les milices d'extrême gauche ultraviolentes vis-à-vis desquelles le pouvoir fait preuve d'une grande complaisance. Ce serait aussi l'occasion d'éviter que ne soient une nouvelle fois entonnés d'immondes slogans insultants pour l'ensemble de nos forces de l'ordre et insultants pour la France", ajoute Marine Le Pen.
Pas de vente à emporter pour éviter les projectiles. À Paris, un rassemblement à l'appel d'organisations antiracistes et de syndicats est prévu samedi à 15h place de la République. Craignant des débordements, le préfet de police de Paris a interdit dans ce périmètre la vente à emporter et la détention de boissons alcoolisées ou conditionnées dans un contenant en verre, susceptible d'être utilisé comme projectile contre les forces de l'ordre. D'autres manifestations sont prévues en région en solidarité avec Théo et pour dénoncer les "violences policières", notamment à Rennes.
Une agression devenue affaire politique. Théo, un jeune homme de 22 ans, a quitté l'hôpital jeudi, deux semaines après son viol présumé lors d'une interpellation brutale le 2 février à Aulnay-Sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Quatre policiers ont été mis en examen, dont un pour viol, dans cette affaire devenue hautement politique.