Alain Vidalies affirmait hier que des discussions étaient en cours concernant des marchés entre la RATP et Alstom. Invité d'Europe 1, Stéphane Beaudet, vice-président de la région Ile-de-France en charge des Transports est revenu mercredi sur les déclarations du Secrétaire d'État, fausses selon lui.
"Alain Vidalies doit réviser ses fiches". Alors que le secrétaire d'Etat déclarait mardi que le site de Belfort devait bénéficier de marchés pour être préservé, Stéphane Beaudet a vivement réagi : "Alain Vidalies doit réviser ses fiches. Je lui rappelle que le site de Belfort produit des trains de fret, pas de transports". Selon le vice-président de la région, "le site de Belfort est l'illustration de la question ferroviaire qu'on a raté depuis une dizaine d'années". Le contrat de 3,5 milliards d'euros lancé pour les RER D et E peut-il donc contribuer à l'effort pour sauver Belfort ? "Je ne peux pas le dire, car c'est un marché lancé par la SNCF dont l'actionnaire majoritaire est l'État", a-t-il répondu, ajoutant qu'il n'y a "rien de pire que de se mêler d'un marché en cours", faisant allusion aux déclarations d'Alain Vidalies.
"Il faut arrêter la schizophrénie". "Il y a 12 milliards de commandes en cours" a rappelé l'élu. Dix milliards d'euros de commandes seront aussi lancés par la région Ile-de-France dans les prochaines années pour les RER NG (nouvelle génération, ndlr) et RER B, "Ça n'est pas rien". "Alain Vidalies nous demande de commander des trains et dans le même temps le gouvernement nous baisse les dotations. Il faut arrêter cette schizophrénie. Il faut être dans le même bateau que nous", a insisté celui qui est aussi maire de Courcouronnes (Essonne).
"De la com' pré-présidentielle". "Ça serait bien qu'on se pose et qu'on regarde ce que sont les carnets de commande [d'Alstom] d'aujourd'hui et de demain", propose Stéphane Beaudet. "Il s'agirait de voir comment l'Etat à travers la SNCF, Réseaux, à travers la région et à travers de le Syndicat des transports d'Ile-de-France nous aide à commander des trains très attendus par les usagers", a lancé l'élu pour qui les réponses politiques données ces derniers jours sont "à côté de la plaque". "C'est de la communication pré-présidentielle qui ne correspond ni à la réalité ni à l'urgence du groupe Alstom", lâche l'élu francilien qui ajoute : "La politique prend le dessus sur l'économie".