Tour Triangle, plan anti-diesel, bataille contre le travail le dimanche… Anne Hidalgo est partout. Au point d'agacer certains de ses camarades socialistes. Elle qui a longtemps été la doublure lumière de Bertrand Delanoë ne laisse plus personne indifférent, et surtout pas dans sa famille politique.
"Elle veut montrer qu'elle existe". "Elle a le syndrome de l’héritière : elle veut montrer qu’elle existe", grince un cador du PS, qui garde en travers de la gorge le plan de la maire de Paris contre le diesel. Ce député dénonce "une méthode trop rapide, centrée sur les Parisiens", et qui oublie ceux qui habitent en banlieue.
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Sur l'extension du travail le dimanche, à laquelle Anne Hidalgo s'oppose, c'est un ministre qui s'y colle : "elle est prisonnière des alliances avec les Verts et les communistes". Et il assure qu’avec la délimitation de zones touristiques internationales, le gouvernement aura le dernier mot. Mais Anne Hidalgo est déterminée à se faire entendre et respecter. "Nous verrons bien s'il est constitutionnel de retirer au maire de Paris un pouvoir comme celui-ci", menace l'un de ses proches.
Préparer l'avenir. Il y a quelques mois, en privé, Anne Hidalgo insistait déjà sur la liberté de parole qu'elle aurait gagnée en conquérant Paris. Mais pourquoi adopter cette posture de "frondeuse" donnant des leçons de gauche au gouvernement ? Pour préparer l'avenir, prédit un "solférinologue" attentif. Car si tout le monde est au tapis en 2017, elle aura des chances d'être dans le jeu comme une figure de premier plan du PS.
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