Attaque de Strasbourg : Bruno Studer (LREM), la voix tremblante, fustige ceux qui "crient au complot"

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avec AFP
Le député alsacien Bruno Studer a suscité un vif émoi mercredi dans l'hémicycle en dénonçant "ceux qui crient au complot d'Etat", après l'attaque de Strasbourg, survenue pendant la crise des "gilets jaunes". 
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Le député LREM Bruno Studer, élu du Bas-Rhin, a dénoncé mercredi à l'Assemblée nationale, la voix tremblante, la "terreur" semée par un homme qui a "commis l'inimaginable" à Strasbourg, fustigeant ceux qui "crient au complot" dans le "confort indécent" de l'anonymat sur Internet. Les mains tremblantes, alors qu'une des ses consœurs lui lançait "on est avec toi", l'élu dans la circonscription qui regroupe les quartiers du nord de Strasbourg a pris la parole lors des questions au gouvernement sur l'attaque commise mardi soir sur le marché de Noël.

L'"indignité" des complotistes. "Hier soir, un Strasbourgeois né à Strasbourg, un Alsacien né en Alsace, un Français né en France et n'ayant grandi nulle part ailleurs qu'à Strasbourg en Alsace a décidé, pour des raisons que l'enquête déterminera de semer la terreur", a déclaré le député. "Un homme a commis l'inimaginable en assassinant lâchement des personnes venues profiter de l'ambiance des fêtes", a poursuivi le président de la commission des Affaires culturelles, renouvelant les condoléances des élus aux victimes et à leurs proches et rendant, comme d'autres avant lui, hommage aux forces de l'ordre.

 

"Dans ce moment tragique où je veux croire à l'union, au rassemblement, j'exprime notre honte et notre colère face à ceux qui crient au complot d'État et qui voudraient que ce soit la République qui a organisé cet attentat", a-t-il ensuite lancé. "Ceux-là, dans le confort indécent de leur anonymat sur les réseaux sociaux, derrière un écran de smartphone ou derrière un clavier d'ordinateur, nous devons le dire, ceux-là font preuve d'indignité", a dénoncé Bruno Studer.

"Noël doit rester un moment de fraternité". "Noël ne sera plus jamais comme avant à Strasbourg", mais "Noël doit rester et restera toujours un moment de partage et de fraternité", a-t-il conclu sous des applaudissements nourris. "A travers votre question, on voit qu'il y a des moments où la force d'un parlementaire, c'est son enracinement, son attachement, ce rapport à sa terre qui fait qu'où que l'on soit sur ces bancs, on a cet attachement puissant", a répondu le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner.