Aurore Bergé 1:07
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L'élue LR des Yvelines a déploré les remarques déplacées de ses collègues masculins après la révélation des accusations contre Denis Baupin. 
INTERVIEW

Au lendemain des accusations de harcèlement sexuel lancées à l'encontre du député écologiste Denis Baupin, Aurore Bergé, élue Les Républicains des Yvelines, a évoqué mardi sur Europe 1 son expérience personnelle. La jeune femme a pris l'exemple du conseil d'agglomération de lundi soir dans la commune de Magny, dans lequel elle a siégé, et les nombreuses remarques sexistes qui l'ont émaillé. "J'ai été accueillie par 'quand je te vois j'ai envie de te faire une Baupin'", a-t-elle raconté. Et ses collègues masculins d'insister : "Quand je te vois Aurore, j'ai le bâton de berger". La députée n'a alors pas le réflexe de se défendre. "Je me suis trouvée navrante dans mon incapacité à réagir. La bonne réaction aurait été de les arrêter, de leur dire qu'ils étaient totalement en tort, d'élever le ton, mais ça se serait retourné contre moi", a-t-elle déploré. 

"Il faut faire le ménage". Interrogé mardi matin dans Europe 1 matin, Christian Jacob, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale a déclaré n'avoir connaissance d'aucun fait de harcèlement sexuel au sein de son propre parti. Une déclaration commentée par Aurore Bergé : "Il faut faire le ménage. Beaucoup d'hommes politiques se comportent très bien, alors que d'autres se comportent très mal." Et d'insister : "Les quelques-uns qui se comportent très mal jettent l'opprobre sur la vie politique en général. Cela donne l'impression d'un sentiment d'impunité".

Agir, parler, et dénoncer. Pour l'élue LR, il est essentiel que "les femmes concernées parlent et que les hommes dénoncent les comportements de leurs collègues", conclut-elle.