Matignon planche sur la Nouvelle-Calédonie. Édouard Philippe pilote jeudi une réunion sur l'organisation du référendum d'autodétermination de l'archipel, qui aura normalement lieu dans un an. Le Premier ministre s'inscrit ainsi dans le sillage de son mentor, Michel Rocard, disparu en juillet 2016. Trente ans après les accords Matignon, il reprend le dossier emblématique de celui qui est à l'origine de son engagement en politique.
Des années de violences. Avec les accords de Matignon de 1988, Michel Rocard, alors Premier ministre de François Mitterrand, signe de son propre aveu l'une de ses plus grandes réussites politiques. Ces accords mettent fin à des années de violences en Nouvelle-Calédonie. Quelques mois plus tard, le jeune Édouard Philippe, étudiant à Sciences Po, se lance en politique et milite pour le locataire de Matignon. Pour l'actuel chef du gouvernement, l’action de Michel Rocard en Nouvelle-Calédonie est tout simplement "admirable".
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Une consultation historique. Trente ans plus tard, Édouard Philippe est donc celui qui va conclure ce qu’avait initié son mentor. Un processus qui doit mener à une consultation sur l’autodétermination de cet archipel devenu français en 1853. Édouard Philippe a désormais une responsabilité historique. Mais pour cela, il faut que le scrutin soit indiscutable. La formulation de la question qui sera posé lors du référendum est donc primordiale, de même que les règles de désignation du corps électoral. Le Premier ministre fera également un déplacement en Nouvelle-Calédonie début décembre.