1:55
  • Copié
, modifié à
La ministre de la Justice a récemment proposé de sortir les injures et les diffamations "de haine" de la loi de 1881, qui protège la liberté de la presse. Face au tollé, la ministre de la Justice a tenu à rassurer jeudi sur Europe 1.

Nicole Belloubet avait un message rassurant à faire passer jeudi sur Europe 1. Alors que la ministre de la Justice avait récemment fait part de sa volonté de sortir l'injure raciale due la loi de 1881 qui régit la liberté de la presse, elle a tenu à rassurer les professionnels inquiets : "La loi de 1881 est une loi cardinale pour notre démocratie.  Le gouvernement entend parfaitement protéger la liberté d’expression. C’est une condition même de la démocratie, de l’état de droit. Il n’y a aucune discussion là-dessus. Il n’y a aucune proposition du gouvernement pour toucher la loi de 1881", a-t-elle martelé. 

"C’est une question qui est posée. Le gouvernement n’a aucune réponse a priori"

"Lorsque par exemple on injurie par exemple Alain Finkielkraut dans la rue, c’est le cadre de la loi de 1881 qui s’applique", a toutefois rappelé la garde des Sceaux à titre d’exemple. "Un certain nombre d’associations, d’interlocuteurs, de magistrats, disent que dans ces cas-là, on pourrait s’interroger sur le point de savoir si la loi de 1881 doit s’appliquer à ce type d’injure ou de diffamation. C’est une question qui est posée. Le gouvernement n’a aucune réponse a priori", a insisté Nicole Belloubet. "c’est la raison pour laquelle j’ai souhaité interroger  la commission nationale consultative des droits de l’homme pour lui demander ce qu’elle pendait de  cette question-là.  Il va de soi que la liberté de la presse quelle qu’elle soit, doit être protégée."