Le blocage de l'A1 par une soixantaine de gens du voyages, vendredi et samedi derniers, a paralysé le trafic pendant plusieurs heures et aurait coûté 500.000 euros à la société d'autoroute Sanef. Alors que l'opposition a vivement critiqué l'inaction du gouvernement, Bernard Cazeneuve s'est défendu, mercredi matin sur Europe 1, prônant le "dialogue".
"Des circonstances dramatiques". "Il y a quatre morts, dont un gendarme et un enfant. C'est moi qui suis allé à l'hôpital pour voir les familles", a rappelé le ministre de l'Intérieur au micro de Jean-Pierre Elkabbach. "Par conséquent, dans un contexte comme celui-ci, nous avons privilégié, par respect par ceux qui avaient trouvé la mort et qui n'étaient pas encore enterrés, le dialogue sur toute autre forme d'action". "Il y a des circonstances dramatiques où il y a parfois la possibilité d'essayer de régler les problèmes d'abord par le dialogue", a insisté Bernard Cazeneuve.
La manifestation a eu lieu trois jours après la fusillade qui a fait quatre morts à Roye, dans la Somme, mardi dernier. Les manifestants voulaient contraindre les autorités à accepter que le fils d'une victime, incarcéré à la maison d'arrêt d'Amiens, puisse assister lundi aux funérailles de son père. La justice a finalement décidé de le libérer samedi, ce qui a entraîné la levée du blocage de l'autoroute.