Le député PS Boris Vallaud a assuré dimanche, après l'entretien d'Édouard Philippe au Journal du dimanche sur les priorités économiques de la rentrée, que "le gouvernement ne veut pas changer une méthode qui échoue".
Vallaud dénonce "un an de politique de démolition". "Alors que la croissance était vigoureusement revenue et que le chômage baissait de manière constante lors des deux dernières années du précédent quinquennat, un an de politique de démolition du président Macron aura suffi à casser la croissance, à augmenter le chômage et relancer l'inflation. Cela malgré les dizaines de milliards d'euros données aux premiers de cordée et les dérogations au code du travail offertes aux entreprises", a accusé Boris Vallaud dans un communiqué.
"Il avait réduit de 120.000 le nombre d'emplois aidés l'année dernière. Il prévoit de les réduire davantage en 2019. Il avait réduit les APL en 2018, il prévoit de les réduire davantage en 2019. Il avait rogné le pouvoir d'achat des retraités avec la hausse de la CSG en 2018, il trouve un nouveau moyen de le réduire encore en 2019", énumère le député des Landes, évoquant également l'accélération de la réduction du nombre de fonctionnaires.
Une "logique sarkozyste". "Le gouvernement reprend la logique sarkozyste du travailler plus pour gagner plus mais conduit une politique qui fait augmenter le chômage, promeut les mini jobs et dégrade les conditions de travail. Et pour les retraités, le travail (...) non seulement ne paie plus mais ils sont appelés à cotiser plus", accuse-t-il encore. "En baissant le niveau réel des aides sociales, le gouvernement entend donc couper la cordée pour que nos champions puissent battre de nouveaux records en 2019 !", conclut le député en évoquant la hausse des dividendes versés aux actionnaires.