Pompe à essence 1:13
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Maud Descamps, édité par Gauthier Delomez , modifié à
Les prix de l'essence sont en hausse constante ces derniers jours, en parallèle de ceux du gaz et de l'électricité. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili demande un effort de la part des distributeurs de carburant, mais ces derniers sont pour l'instant réticents à renier leurs marges.

Les distributeurs de carburant vont-ils jouer le jeu ? Alors que le prix du gasoil est à son plus haut niveau depuis 2018, en moyenne à 1,54 euros le litre, la ministre de la Transition écologique Barbara Pompili demande aux distributeurs de carburant de renier sur leurs marges pour faire baisser le prix à la pompe. Un geste voulu par le gouvernement après le bouclier tarifaire annoncé sur les prix du gaz et de l'électricité. Mais pour le secteur du carburant, rien n'est encore acquis.

"Ce n'est pas sérieux"

C'est "hors de question", confiait un représentant de la grande distribution, étonné par l'effort demandé par le gouvernement. "Ce n'est pas sérieux", assénait un autre. Il faut savoir qu'aujourd'hui, la marge des distributeurs sur un litre d'essence se situe entre un et deux centimes. Pour faire réellement baisser les prix, il faut que le gouvernement joue sur les taxes. C'est ce que répond Francis Pousse, représentant des propriétaires indépendants de stations-service. "Ça ne peut pas venir de chez nous. C'est l'État qui doit prendre ses responsabilités", affirme-t-il sur Europe 1.

Francis Pousse poursuit son raisonnement. "Vous avez sur le gasoil 66 centimes de TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, NDLR), que l'on rajoute à la TVA. On peut estimer qu'aujourd'hui, un litre de gasoil rapporte entre 80 et 90 centimes à l'État", explique-t-il. La ministre Barbara Pompili devrait réunir les distributeurs de carburant dans les prochains pour des négociations qui s'annoncent tendues.