Zemmour / Le Maire 1:25
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Victor Chabert, édité par Manon Fossat , modifié à
Compatibilité de l'Islam avec la République, affrontement sur la rafle du Vel' d'Hiv : le candidat à l'élection présidentielle Éric Zemmour et le ministre de l'Economie Bruno Le Maire se sont livrés, jeudi soir sur France 2, à un débat agité sur l'état du pays et sur son histoire, et leur conception de la nation.

La soirée a été animée jeudi soir sur France 2 entre Éric Zemmour et Bruno Le Maire. Le désormais candidat à l’élection présidentielle participait à l’émission politique Elysée 2022, où il a débattu avec le ministre de l’Economie. Si les échanges sont restés globalement courtois sur la partie économie, les échanges sur l'état du pays, sur son histoire et leur conception de la nation ont été plus musclés. 

La question européenne au centre des échanges

En quelques minutes, le ton est donné. "Vous enfoncez les portes ouvertes", lance Bruno Le Maire. "J'enfonce des portes ouvertes parce que ça vous déplaît. Je donne des chiffres que vous ne donnez pas", répond le polémiste. Deux visions de la France s'affrontent, entre le ministre optimiste et le candidat décliniste. Et très vite, la question européenne vient au centre des échanges. "Monsieur Le Maire est l'employé de la Commission de Bruxelles, il doit négocier en permanence", insiste Eric Zemmour. "Je laisse monsieur Zemmour s'enfoncer tranquillement", relève le ministre de l'Economie.

Le candidat à la présidentielle insiste ensuite sur sa volonté de baisser la CSG sur les bas salaires. Une mesure jugée "inconstitutionnelle" par Bruno Le Maire. Eric Zemmour approuve et explique alors vouloir remettre en cause le pouvoir du Conseil constitutionnel. "Jamais le général de Gaulle n'aurait autorisé que le Conseil constitutionnel étende ses pouvoirs à ce point", plaide-t-il. "Le général de Gaulle avait lui-même dit qu'à 70 ans, il n'avait pas l'âge de devenir un dictateur. Mais je pense qu'à 63 ans, vous, vous avez toutes les prédispositions pour le devenir", tranche Bruno Le Maire.

Bilan, le ministre de l'Economie a réussi à convaincre les anti-Zemmour. Quant au polémiste, il a galvanisé ses partisans et en a profité pour marteler ses idées, en insistant sur une chose. S'il s'est porté candidat, c'est pour que la France reste la France.