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Laura Laplaud , modifié à
En six semaines, l'alliance de la droite à l'extrême droite s'est réalisée trois fois en Europe. Mais en France, une telle alliance entre Les Républicains, le Rassemblement national et Reconquête ! est loin d'être jouée. Invité d'Europe Matin lundi, Guillaume Peltier, vice-président exécutif de Reconquête, appelle une nouvelle fois à l'union des droites.

À première vue, Éric Zemmour est bien le seul à plaider pour une union des droites. Le candidat défait à l'élection présidentielle observe qu'autour de lui, en Europe, la droite et l'extrême droite s'allient pour remporter les élections. En Suède, au Danemark, en Italie... En six semaines, l'alliance des droites radicales s'est réalisée trois fois, dont deux avec succès, mais en France, ça ne prend pas. Pour autant, Guillaume Peltier, vice-président exécutif de Reconquête, reste optimiste et se base sur l'exemple suivant : "Il y a dix ans, Giorgia Meloni, ne franchissait même pas les 5%, c'était deux fois moins que nous aujourd'hui et pourtant, aujourd'hui, elle est la présidente du Conseil italien", a-t-il déclaré sur Europe 1.

"Nous pensons que Reconquête parce que c'est ce parti original et unique qui défend la droite civilisationnelle, qui défend et qui promeut cette union des droites, qui mêle un discours à la fois libéral et protectionniste sur le plan économique, parce que nous avons cette originalité, nous sommes ce parti pivot qui pourra, avec les gens de bonne volonté du Rassemblement national et des Républicains" travailler à la France de demain. "Je lance un appel à tous les RN et tous les LR, bâtissons cette union des droites et des patriotes !" a-t-il poursuivi.

"S'opposer pour s'opposer n'a aucun sens"

Les Républicains, le Rassemblement national et Reconquête peuvent-ils faire alliance ? Difficile à dire dans un système français où la figure présidentielle est privilégiée au régime parlementaire. Selon une étude de l'institut de sondage Cluster 17, les électeurs du RN et de Reconquête sont favorables à un rapprochement. En revanche, les électeurs LR y sont plus réticents tout comme certaines figures du parti. L'union des droites n'a "aucun" avenir, a estimé le sénateur LR Bruno Retailleau, candidat à la présidence de son parti.

Pourtant, "tous les matins et tous les soirs, chaque jour que Dieu fait, nous tendrons la main et au RN et aux LR pour bâtir cette union", a fait savoir Guillaume Peltier sur Europe 1. "Je dis juste au RN comme aux LR, ils ont pour les uns 89 députés, pour les autres 62 députés, c'est bien, c'est mieux que nous. Mais, nous, notre objectif à tous, ça doit être d'atteindre 289 députés, c'est-à-dire la majorité absolue pour gouverner la France. S'opposer pour s'opposer n'a aucun sens. Demain, gouverner la France pour sauver notre patrie, ça c'est une belle vocation", a-t-il conclu.