Invité de l'Émission politique sur France 2, le Premier ministre Édouard Philippe a indiqué que la dégressivité des allocations chômage pouvait être envisagée "dans certains cas".
Pour les salaires "très élevés". "Nous avons mis le sujet sur la table" et "je pense que dans certains cas, elle peut être envisagée", a-t-il déclaré avant de citer le cas des personnes qui ont "une forte employabilité" ou celles ayant des "salaires très élevés". Ce sera discuté", a-t-il poursuivi. "Nous ne l'avons pas inscrit dans la lettre de cadrage (du gouvernement envoyée mardi aux partenaires sociaux, ndlr) parce que justement nous voulons qu'il y ait une discussion", a-t-il expliqué.
"Nous faisons confiance au dialogue social". "Parce que nous faisons confiance au dialogue social, nous mettons sur la table un certain nombre de pistes qui nous semblent raisonnables, qui nous semblent intelligentes, dont les partenaires sociaux vont discuter", a encore indiqué l'ancien maire du Havre.
Concernant les économies réclamées sur trois ans au régime d'assurance chômage, le Premier ministre a souligné que le gouvernement avait "fixé non pas un objectif budgétaire mais une fourchette, entre 3 et 4 milliards d'économies".
La ministre du Travail Muriel Pénicaud avait jugé vendredi dernier qu'il appartenait aux partenaires sociaux, et non au gouvernement, de "définir si, parmi les formules, ils veulent la dégressivité ou autre chose". "Ce n'est pas au gouvernement de dire les solutions", avait-elle estimé.