Cette fois, c'est officiel, Emmanuel Macron est candidat à l'élection présidentielle de 2017. "L'enjeu n'est pas pour moi de rassembler la gauche ou la droite, mais de rassembler les Français", afin de faire "rentrer la France dans le 21e siècle", a-t-il précisé, mercredi, lors de son annonce depuis un centre de formation de Bobigny, dans la proche banlieue parisienne.
>> Voici 5 choses (indispensables) à savoir Emmanuel Macron :
- Un élève brillant à l'ascension éclair (malgré un échec)
Emmanuel Macron est originaire d'Amiens, où il est né le 21 décembre 1977 et a fait sa scolarité jusqu'en 1ère. Débarqué en terminale au lycée Henri IV, à Paris, il obtient son Bac S avec mention très bien et est lauréat du concours général de français en 1994 – il connaît pourtant un premier échec en ratant le concours d'entrée de l'Ecole normale supérieure. Mais il se relève très rapidement pour obtenir un DEA de philosophie puis intégrer Sciences-po et l'ENA. Après trois années passées à l'Inspection générale des finances, il prend le chemin du privé. Banquier d'affaires pour Rothschild & Cie, il gravit les échelons jusqu'à devenir associé de l'établissement bancaire.
Dès 2011, il soutient François Hollande à la primaire de la gauche et sera nommé secrétaire général de la présidence dès 2012. Fidèle du président, il est déçu de ne pas figurer dans le premier gouvernement de Manuel Valls et décide de quitter le cabinet de l'Elysée en juin 2014. Cette parenthèse sera de très courte durée. Il est propulsé ministre de l'Economie après la démission d'Arnaud Montebourg en août de la même année. Le 6 avril, il choisit de lancer son mouvement En Marche !, première pierre de sa candidature.
- Il est marié depuis près de 10 ans à son ancienne prof de français
Emmanuel Macron est marié depuis 2007 à Brigitte Trogneux, de 24 ans son aînée. Il l'a rencontrée alors qu'elle était son professeur de Français au lycée. Par ailleurs, il a suivi pendant 10 ans des études de piano au conservatoire d'Amiens.
- Un mouvement mais peu de soutiens politiques
Avec près de 100.000 adhérents revendiqués, Emmanuel Macron veut faire le pari du renouveau. Il espère incarner indéniablement une aspiration de nombreux électeurs au renouvellement, à faire de la politique autrement. Nombre de ses adhérents sont d’ailleurs novices en politique et issus de la société civile. Et ses soutiens politiques ? C'est peut-être là que le bât blesse. Seul Gérard Collomb, le maire de Lyon, bénéficie d’une certaine notoriété. Les parlementaires Pascal Terrasse, Arnaud Leroy, Richard Ferrand ou Alain Tourret sont nettement moins identifiés.
- Il veut adapter la durée du travail et la retraite en fonction de l'âge
Dans un entretien publié dans L'Obs le 9 novembre dernier, il annonce vouloir "s'adapter aux individus". Il est contre une durée hebdomadaire du temps de travail figée. "On peut ainsi imaginer travailler moins à partir de 50 ou 55 ans : 30 heures, 32 heures, pourquoi pas ? En revanche, quand on est jeune, 35 heures, ce n'est pas long".
Il veut aussi adapter les retraites en fonction des profils. "Il faut pouvoir moduler selon les individus et les situations", explique-t-il à L'Obs. "Si on se contente d'appliquer des critères de pénibilité de manière arbitraire, on ne fera que recréer des régimes spéciaux".
- Il prône (notamment) l'autonomie des établissements dans le primaire
A l'école aussi, Emmanuel Macron souhaite moins de rigidité. Dans les colonnes de L'Obs, il prône "une vraie autonomie pédagogique pour les établissements" (méthodes différentes, plus de profs par classes et des professionnels plus expérimentés et mieux payés dans les écoles des quartiers les moins favorisés).
Pour assurer une véritable mixité sociale, Emmanuel Macron et pour que les enfants des quartiers sensibles puissent étudier dans les centres-villes, Emmanuel Macron souhaite aussi "faire évoluer" la réforme de la carte scolaire.
- LES 10 DATES-CLE DE MACRON
21 décembre 1977 : naissance à Amiens.
2004 : intègre l'Inspection générale des finances à sa sortie de l'ENA (promotion Léopold Sédar Senghor).
2007 : épouse Brigitte Trogneux, son ancienne professeure de français, de 24 ans son aînée.
2008 : banquier d'affaires, puis associé-gérant à la Banque Rothschild et Compagnie.
2012 : secrétaire général adjoint de l'Elysée.
Août 2014 : nommé ministre de l'Economie, de l'Industrie et du Numérique.
Décembre 2014 : présente son projet de loi pour "la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques" (dispositions sur les professions réglementées, le travail le dimanche, le permis de conduire, le marché des autocars). Il est définitivement adopté en juillet 2015 après trois recours au 49.3.
Avril 2016 : lance son mouvement politique "En Marche!".
Août 2016 : démissionne du gouvernement pour se consacrer entièrement à son mouvement.
16 novembre 2016 : annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2017.