Colère des agriculteurs : Marc Fesneau dénonce le «manque de patriotisme» de la grande distribution

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Lors d'une visite d'exploitation agricole à Mahalon, en Bretagne, le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a dénoncé la posture de la grande distribution vis-à-vis des agriculteurs français. "Chacun doit prendre sa part (…) Ils ne considèrent pas qu'ils sont Français, c'est un manque de patriotisme", a-t-il déclaré. 

Le ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau, a dénoncé ce jeudi lors d'un déplacement en Bretagne, le "manque de patriotisme" de la grande distribution qui se "défausse" de ses responsabilités en termes de souveraineté alimentaire. "La grande distribution, c'est des entreprises françaises. Donc soit ils sont français, soit ils sont multinationaux apatrides. Mais, enfin, ils ont des responsabilités à prendre devant nous", a déclaré Marc Fesneau, lors d'une visite d'exploitation agricole à Mahalon, sur le Cap Sizun (Finistère).

 

"Il ne faut pas qu'ils se défaussent de leurs responsabilités"

"Chacun doit prendre sa part (…) Ils ne considèrent pas qu'ils sont Français, c'est un manque de patriotisme. Je regrette ça", a poursuivi le ministre. "Quand vous être Français, vous défendez la France. Quand vous défendez la France, vous défendez l'agriculture française", a-t-il martelé.

"C'est quand même des gens qui sont allés à longueur de plateaux nous expliquer à l'automne que le bon prix, c'était le bas prix et que, s'ils ne trouvaient pas des produits français, ils iraient à l'étranger. Faut pas s'étonner que ça produise quelques interrogations dans le monde agricole", a aussi remarqué Marc Fesneau, disant espérer que les groupes de la grande distribution "ne se détournent pas d'un objectif de souveraineté".

"J'espère que ça les intéresse de savoir qu'on a une agriculture en France. Ils ont des responsabilités, il ne faut pas qu'ils se défaussent de leurs responsabilités", a-t-il assuré. Interrogé sur le projet de loi Egalim, qui serait la quatrième version du texte censé éviter que les agriculteurs ne soient payés sous leur prix de production, le ministre a regretté que certains, "dès qu'on fait une loi, essaient de la contourner". Après la visite de l'exploitation, le ministre a rencontré les organisations professionnelles agricoles dans le cadre d'une réunion de travail.