Plus d'un an après la fin de la campagne présidentielle, de nouvelles informations de presse ont évoqué jeudi des avantages dont aurait profité le candidat Emmanuel Macron, notamment pour la location de salles où il a tenu des meetings. Franceinfo affirme que le candidat d'En Marche! aurait bénéficié de "prix cassés" et de "ristournes cachées" de la part de théâtres parisiens ayant accueilli ses réunions publiques. Selon Franceinfo, l'équipe Macron a obtenu de forts rabais, allant parfois jusqu'à 75%.
Comptes "validés par les autorités compétentes". L'Elysée a aussitôt réagi en réaffirmant que "les comptes de campagne du candidat Emmanuel Macron avaient été validés par les autorités compétentes en la matière", à savoir la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Des remises "acceptables". Le président de la Commission, François Logerot, a réaffirmé jeudi que "les rapporteurs n'ont pas retenu d'irrégularités et la commission a suivi leur appréciation". Cette dernière avait estimé, début mai, que les remises obtenues par l'équipe Macron auprès de prestataires de services étaient "acceptables" et ne constituaient "pas des participations illicites au financement" de cette campagne.
"Personne n'est infaillible, mais nos rapporteurs ont fait un travail sérieux", a fait valoir François Logerot. Interrogé sur des "remises" dont le candidat Macron aurait bénéficié de la part de prestataires de services, il a souligné l'absence de "prix du marché" dans le secteur de l'événementiel. "Très souvent, les comparaisons portent sur des prestations de natures différentes, à des dates différentes. Il n'y a pas de comparaison possible", a-t-il pointé.
François Logerot a indiqué qu'il avait "personnellement réexaminé" 19 cas de dépenses "apparemment sous évaluées" relevés par les rapporteurs dans les comptes d'Emmanuel Macron. Après élimination de huit d'entre elles, "il reste dix cas de remises commerciales, dont six seulement dépassaient les 20% acceptables", a-t-il précisé. L'ensemble représente un total d'environ 150.000 euros, soit 0,9% du compte du candidat Macron et 1,3% pour les seules réunions publiques. "Certains médias ont fait état d'autres cas de remises", "sans nous convaincre", a-t-il poursuivi. "Nous n'avons pas retenu dans nos décisions des faits qui seraient relatifs à un éventuel abus de remises commerciales", a poursuivi le président de la commission de contrôle.
Pas de réexamen. Interrogé sur un réexamen éventuel de la décision de la commission de valider les comptes d'Emmanuel Macron - comme le demandent Les Républicains -, il a rappelé que "la commission n'a pas les moyens juridiques de rouvrir le dossier".
>> Géraldine Woessner a également pu consulter les comptes de campagne des candidats. Vendredi, dans son Vrai-faux de l'actu à 7h13, elle évoquera les dons d'argent.