Coronavirus : "Les mesures d'Emmanuel Macron sont insuffisantes", estime Jordan Bardella

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Ugo Pascolo , modifié à
Le vice-président du Rassemblement National est revenu sur les mesures annoncées par Emmanuel Macron, jeudi, pour endiguer la propagation du Covid-19. Il estime au micro d'Europe 1 qu'elles sont pertinentes, mais "insuffisantes".
INTERVIEW

"Elles vont dans le bon sens" mais sont "insuffisantes". Les mesures annoncées jeudi soir par Emmanuel Macron pour endiguer la propagation du coronavirus, notamment la fermetures des écoles, ne vont pas assez loin pour Jordan Bardella. Invité du "Grand journal du soir" d'Europe 1 vendredi, le vice-président du Rassemblement National a estimé qu'il "va falloir aller beaucoup plus loin" pour enrayer le Covid-19

Un "bouclier de sécurité sanitaire"

Si l'eurodéputé "soutient" les mesures annoncées par le président lors de son allocution télévisée, il estime qu'elles sont "insuffisantes" et la France doit se doter d'un "bouclier de sécurité sanitaire à l'extérieur de nos frontières". Un dispositif qui se compléterait par la coupure totale des liaisons aériennes avec les pays "foyers", mais également d'un volet interne, avec la mise en place de zones de confinement calquées sur le modèle chinois et italien.

Des dispositions sans lesquelles "nous n'arriverons pas à stopper la contagion", insiste-t-il. D'après l'élu, la création de zones de quarantaine et la mise en place d'un "plan de plusieurs milliards d'euros pour porter secours aux TPE et PME va devenir inévitable".

Les personnes atteintes "ont un passeport"

"Tous les pays prennent des mesures de protection aux frontières, ce sont des mesures de bon sens", explique Jordan Bardella, qui dit entendre "un certain nombre de stupidités [sur le sujet], à commencer par 'le virus n'a pas de passeport'". Une référence directe à l'une des phrases fortes du discours du président qui appelait à lutter contre la tentation du repli sur soi, et envisageait une réponse au niveau européen.

"Certes il n'en a pas, mais les personnes qui le portent eux ont un passeport", raille-t-il. "Le virus ne s'arrête pas à une frontière, mais on gagne un temps précieux en suspendant les liaisons aériennes [...] dès le début d'une épidémie".