Pour Gérald Darmanin, Marine Le Pen a formulé des "choses inexactes" lors du débat de l'entre-deux tours mercredi soir face à Emmanuel Macron. Le ministre de l'Intérieur, soutien du président sortant à la présidentielle, est revenu sur la prestation de la candidate du Rassemblement national dans la matinale d'Europe 1 jeudi. "Au cours de la campagne, elle est retombée soit dans ses incohérences, soit dans ses caricatures. Le débat d'hier (mercredi) a d'ailleurs été intéressant de ce point de vue", estime Gérald Darmanin aux micros de Sonia Mabrouk et Laurence Ferrari.
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"Tout s'est mélangé dans sa tête"
Le ministre de l'Intérieur poursuit : Marine Le Pen "a dit beaucoup de choses inexactes sur les sujets du régalien, et sur les positions sur le voile, elle a changé trois fois d'avis en trois jours. Hier, c'était une nouvelle position", raille-t-il. Gérald Darmanin critique aussi le fait que la députée du Pas-de-Calais ait repris "son antienne". "Il a fallu attendre une bonne heure et demie. L'immigration égal délinquance, égal étranger, égal expulsion, égal islam. Tout s'est mélangé dans sa tête", affirme le ministre de l'Intérieur, qui y voit "un grand champ lexical de l'extrême droite".
Pour Gérald Darmanin, "Marine Le Pen a adopté une stratégie de dissimulation depuis plus d'un an pour apparaître plus modérée", ce qui explique selon lui la montée de l'ex-polémiste Éric Zemmour durant cette campagne. "Sans cette stratégie de recentrage, qui a dû être très pensée par ses stratèges, il n'y aurait pas eu monsieur Zemmour", ajoute-t-il.