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Rémi Duchemin , modifié à
La maire de Paris a assumé mercredi sur Europe 1 avoir réclamé, et obtenu, deux jours plus tôt la démission de son adjoint Pierre Aidenbaum, 78 ans, accusé d’agression sexuelle. "Moins il y aura de commentaires autour de ce travail, mieux on pourra avancer", a aussi réclamé Anne Hidalgo.
INTERVIEW

Alors que l’affaire Christophe Girard, poussé à la démission fin juillet car accusé d’avoir soutenu Gabriel Matzneff, a empoisonné l’été de la mairie de Paris, la rentrée est marquée par une autre affaire concernant un adjoint d’Anne Hidalgo. Accusé d’agression sexuelle, avec ouverture d’une enquête à l’appui, Pierre Aidenbaum, 78 ans, a démissionné lundi de ses fonctions d’adjoint chargé de la Seine. Selon l'avocate du mis en cause, Anne Hidalgo a voulu se protéger en se séparant aussi vite de son adjoint. "Je réagis comme doit réagir une responsable politique. Lorsqu’il y a un fait qui vous est mentionné, vous devez le signaler à la justice", s'est défendue la maire de Paris mercredi sur Europe 1.

"Moins il y aura de commentaires autour de ce travail, mieux on pourra avancer"

"Ce sont des faits très compliqués. Humainement, c’est très dur", a poursuivi Anne Hidalgo. "Maintenant, c’est à la justice de trancher. Moins il y aura de commentaires sur ce travail, mieux on pourra avancer", a aussi lancé la maire de Paris. "Comme la maire ne veut pas se retrouver accusée à nouveau de couvrir quoi que ce soit, elle dégaine l’artillerie lourde sans que mon client ait pu s’expliquer", avait taclé l'avocate de Pierre Aidenbaum pour défendre son client. 

Mais Anne Hidalgo s'est refusée à alimenter la polémique. "On a changé d’époque, et c’est très bien, la parole des femmes s’est libérée. Cette parole conduit à ce qu’il y ait beaucoup plus d’action en justice sur ce type d’actes. Ce n’est donc pas à moi d’en juger", a affirmé la maire de Paris. "C’est la justice qui est saisie, elle va faire son travail, et qu’elle le fasse le plus sereinement possible."