Des militants pro-Zemmour agressés, le candidat demande à l'État de «sévir»

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Éric Zemmour demande des réponses à l'État après les agressions de ses militants. © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis le début de la campagne présidentielle, les agressions de militants d'élus ou même de candidats se multiplient. Cette semaine, plusieurs soutiens d'Éric Zemmour ont été agressés verbalement et physiquement. Face à cette flambée de violence, le candidat de Reconquête a exhorté l'État à prendre ses responsabilités.

Des militants aspergés d'essence, insultés en marge de meetings ou lors du collage d'affiches, c'en est trop pour Éric Zemmour. Le candidat de Reconquête et son parti déplorent ces "menaces et violences", et demandent "à l'État de sévir". Cela fait suite à l'agression ce vendredi 18 mars de militants du candidat à Linas dans l'Essonne, où huit personnes, dont trois adolescents de 11 à 16 ans, ont été aspergés par deux automobilistes, alors qu'ils cherchaient à étendre une banderole en soutien à Éric Zemmour au-dessus de la Francilienne.

En garde à vue, les deux hommes "ont dit détester Zemmour et ses idées. Ils ont dit avoir vu le groupe de personnes, être allés chercher une bouteille d'essence pour les asperger, mais sans vouloir aller plus loin", a indiqué à l'AFP une source policière. Plus précisément, la bouteille contenait "du gasoil pour tracteur mélangé avec de l'Ice Tea", d'après les déclarations des deux hommes, rapportées par une source proche du dossier.

Les agresseurs devront indemniser les victimes et de réaliser un stage de citoyenneté

Les agresseurs, deux hommes âgés de 24 et 26 ans se sont vus ordonner dimanche une composition pénale par le parquet d'Évry. Cette composition pénale - une mesure alternative aux poursuites pour éviter un procès - a été choisie "compte tenu de l'absence d'antécédents judiciaires et des regrets exprimés" par les deux mis en cause, a expliqué à l'AFP la procureure d'Évry, Caroline Nisand.

La composition, qui sera inscrite à leur casier, leur impose d'indemniser les victimes et de réaliser un stage de citoyenneté.

Éric Zemmour a été lui-même agressé lors de la campagne

Depuis le début de la campagne, une cinquantaine de militants ont été "attaqués avec des couteaux, des poings américains, des chiens d'attaque, des gaz lacrymogènes, des armes à feu, des chaises, des tessons de bouteille et des tirs de mortier", a pointé Éric Zemmour dans un communiqué. Lui-même a reçu un œuf sur la tête le 12 mars à Moissac dans le Tarn-et-Garonne, de la part d'un agriculteur à la retraite, père d'un enfant autiste et en désaccord avec les prises de position controversées de Éric Zemmour au sujet des enfants en situation de handicap.

Le candidat a dénoncé cette semaine une "complaisance totale du monde politico-médiatique" vis-à-vis de ces agressions, et demandé "à l'État de sévir" et à ses militants "de faire preuve de vigilance dans leur magnifique mobilisation partout en France".