Emmanuel Macron a affirmé que "ce n'est pas le rôle du chef d'état-major" de défendre le budget des armées, quelques heures après la démission fracassante du chef d'état-major des armées, le général de Villiers, opposé à l'effort budgétaire demandé à la Défense.
"Je pense que les armées peuvent être très fières du chef d’État-major qui a été nommé, le général Lecointre", a assuré le chef de l'État, interrogé dans l'émission Vélo Club sur France 2, en marge de sa visite sur la 17ème étape du Tour de France. "Il n’aura pas un budget à défendre, ce qui revient à la ministre des Armées, mais il aura des troupes à conduire, des capacités à mener, et à proposer au président, qui est le chef des armées. C’est comme ça que la République fonctionne bien", a réaffirmé Emmanuel Macron.
Une première crise au sommet de l'État. Emmanuel Macron a également rendu hommage au général de Villiers. "Je veux rendre hommage au général de Villiers qui a servi avec responsabilité l’État pendant plusieurs années", a déclaré le président de la République.
Le général de Villiers a démissionné mercredi, une décision inédite marquant la première crise au sommet de l'État. Il avait critiqué les coupes budgétaires dans la défense décidées par le gouvernement, avant d'être durement recadré par le président Macron. Les coupes budgétaires abruptement annoncées début juillet ont par ailleurs crispé plusieurs secteurs, en particulier l'Enseignement supérieur, la Justice ou encore l'Intérieur.