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Frédéric Michel, édité par Laura Laplaud
Depuis l'agression du militant indépendantiste Yvan Colonna à la prison d'Arles au début du mois, de nombreux Corses ont fait entendre leur colère notamment lors d'une manifestation dimanche à Bastia où plus de 70 membres des forces de l'ordre ont été blessés. Pour son deuxième jour sur l'île, Gérald Darmanin a tenu à les rencontrer.

Le feuilleton corse s'invite dans la campagne présidentielle à la dernière minute. Après avoir ouvert la porte à l'autonomie de l'île, le ministre de l'Intérieur se trouve actuellement sur place. S'il a proposé un accord sur le statut de l'île d'ici la fin de l'année aux élus locaux nationalistes mercredi, Gérald Darmanin va désormais consacrer sa journée aux forces de l'ordre, violentés par des manifestants dimanche dernier.

L'arrêt des violences puis la négociation

Le ministre est attendu en préfecture d'Ajaccio pour une conférence de presse. Jeudi matin, il est allé soutenir des CRS dans leur cantonnement à la sortie de la ville. Jeudi après-midi, il rencontrera des gendarmes de la brigade de Porto-Vecchio, où une tentative d'intrusion a eu lieu la semaine dernière. Des cocktails Molotov avaient été lancés, des menaces de mort proférées.

Une extrême violence dénoncée par le locataire de la place Beauvau pour qui le préalable à toute négociation est l'arrêt des violences.

Dimanche dernier, plus de 70 membres des forces de l'ordre ont été blessés à Bastia. Un commissaire de police touché dans le dos par du plomb. Plusieurs autres victimes de fracture ouverte aux jambes. Une situation inacceptable à Bastia. Le ministre de l'Intérieur rencontrera aussi ces hommes pour les soutenir.

Le nouveau monsieur Corse appelle à l'apaisement pour éviter un drame, du côté des manifestants ou des forces de l'ordre, un drame qui mettrait en péril la relation entre la Corse et l'État.