Edouard Philippe a évoqué vendredi matin au micro d'Europe 1 les nombreux dossiers chauds sur lesquels le nouveau gouvernement est attendu. Fin de l'état d'urgence, compensation de la CSG, affaire des assistants parlementaires, législatives... Retrouvez l'essentiel de l'interview du Premier ministre.
Réforme du code du Travail : tout est sur la table
Le Premier ministre a détaillé mardi le calendrier des réformes sociales du gouvernement avec pas moins de six chantiers en un an et demi. Dont celle sur le Code du travail prévue cet été par ordonnances. Alors que certains accusent le gouvernement d'avoir un plan B quant à la réforme du Code du Travail, François Rebsamen ancien ministre socialiste du Travail demande à l'exécutif de sortir "du flou". Au micro d'Europe 1, Edouard Philippe a voulu balayer toute ambiguïté : "Je crois à la discussion et au respect des partenaires […] j'ai indiqué à l'ensemble des organisations patronales et syndicales qu'elles allaient être traitées sur le même pied, et que nous allions rentrer dans une discussion approfondie et sérieuse", veut rappeler le Premier ministre. "Nous allons discuter de beaucoup de sujets mis sur la table, sans aucune volonté de cacher quoi que ce soit", promet-il.
Edouard Philippe : "Non", il n'y a pas de plan...par Europe1fr
Envisager la sortie de l'Etat d'urgence
"Le niveau de menace auquel nous sommes confronté est incroyablement élevé", reconnait le Premier ministre après les attaques de Londres et de Manchester. "Il faut garantir la sécurité des Français. Le président de la République s'est fixé deux objectifs clairs : améliorer la coordination des renseignements […] et nous devons garantir la sécurité des Français dans une perspective de sortie de l'Etat d'urgence", détaille-t-il. "On ne peut pas vivre dans un système permanent d'Etat d'urgence", assure le chef du gouvernement.
"Jusqu'au 1er novembre [date théorique de la fin de l'Etat d'urgence, ndlr] nous complétons l'arsenal juridique à disposition des Français, dans le respect de la Constitution", assure-t-il. "Les dispositions que nous proposerons au Parlement sont inspirées par un double souci, permettre aux acteurs de la chaîne de la sécurité française d'être en mesure de prendre les décisions qui s'imposent pour la sécurité des Français dans le strict respect de la Constitution et sous le contrôle du juge".
Edouard Philippe : "on ne peut pas vivre de...par Europe1fr
Affaire des assistants parlementaires du MoDem
De nouvelles révélations sur un possible emploi fictif au sein du MoDem pourraient venir mettre à mal la place de François Bayrou au sein du gouvernement. "Je ne crois pas que sa position soit fragilisée", a déclaré le Premier ministre. "Je pense que nous serons d'autant plus fort collectivement que nous respecterons ce sur quoi nous nous sommes engagés : nous réussirons à transformer le droit pour que toute une série de pratiques passées soit rendue impossible". Il ajoute : "Un ministre qui serait mis en examen, il démissionne".
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Compenser l'augmentation de la CSG
C'est l'une des promesses les plus critiquées d'Emmanuel Macron, l'augmentation de la CSG qui pourrait nuire aux retraités les plus modestes. Vendredi matin, Edouard Philippe a tenu à déminer ce sujet. "Nous allons faire en sorte de mettre en place la mesure de diminution et de suppression de la taxe d'habitation au rythme où nous augmenterons la CSG, ce qui veut dire que nous allons arriver rapidement à une situation où nous allons avoir, d'un côté, c'est vrai, une augmentation de la CSG, et de l'autre une diminution, voire une suppression, de la taxe d'habitation".
Edouard Philippe : "nous neutraliserons la...par Europe1fr
Aux législatives, En Marche! court vers la victoire, mais...
Le chamboule-tout politique devrait continuer de profiter au parti d'Emmanuel Macron, si l'on en croit les derniers sondages qui donnerait autour de 400 députés à LREM. Un chiffre impressionnant, qui inquiète même un peu le président. "Nous allons avoir beaucoup d'élus, presque trop, plus de 400, il va falloir les encadrer de près pour éviter le foutoir", a-t-il déclaré selon le Canard Enchaîné. Edouard Philippe, lui, réclame une majorité "stable et puissante pour permettre le redressement du pays". Vendredi, sur Europe 1, il a cependant voulu rester mesuré : "Je suis prudent à cause de l'exemple britannique de cette nuit, et de mon expérience personnelle avec Alain Juppé".
Edouard Philippe "prudent" sur le raz-de-marée...par Europe1fr
Législatives en Grande-Bretagne
Le Premier ministre britannique, Theresa May, se retrouve mise en difficulté vendredi par la victoire des conservateurs. "Quel que soit le gouvernement qui sort des urnes, ce sera un interlocuteur légitime du gouvernement français", dans la cadre du Brexit, a indiqué Edouard Philippe. "Le Royaume-Uni est un allié extrêmement important et décisif pour la France". "Ce sera long et compliqué, ne nous racontons pas d'histoires", ajoute-t-il quant aux négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE.