François Fillon est-il sur écoute ? C'est en tout cas la nouvelle ligne de contre-attaque du candidat Les Républicains face aux affaires qui le ciblent. Samedi, François Fillon a ainsi affirmé qu'il était "probable" qu'il soit sur écoute et que "le président de la République peut potentiellement écouter un candidat à l'élection présidentielle". Invité du Grand Rendez-Vous d'Europe 1 dimanche, le député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti a étayé cette thèse en affirmant qu'il existe une "probabilité extrêmement forte" que François Fillon soit sur écoute.
Immixtion de l'autorité judiciaire dans la campagne. "Personnellement, je n’ai pas d’éléments de preuve mais compte tenu de tout ce qui s’est passé depuis deux mois...", a laissé entendre Éric Ciotti, avant de préciser qu'"il n’y aurait pas d’illégalité juridique, c’est autorisé dans le cadre des procédures judiciaires en cours". "Mais ce serait, une fois de plus, un scandale démocratique", critique le député Les Républicains. "Pour la première fois dans l'histoire de la cinquième République, il y a l’immixtion d’une autorité judiciaire dans le calendrier d’une campagne présidentielle".
"Fuites organisées". Éric Ciotti a poursuivi en s'attaquant à ceux qui divulguent des informations dans la presse. "On s’appuie sur des règles de procédure pénale pour justifier des pratiques qui posent un vrai problème démocratique. A un mois du premier tour, on assiste chaque jour à des fuites organisées de ces procédures dans la presse", tance le député des Alpes-Maritimes qui conclut ainsi : "Si cela s’était passé il y a cinq ans sous Nicolas Sarkozy, que la gauche n’aurait-elle pas dit ? Il y aurait peut-être eu des millions de personnes qui auraient défilé dans la rue en disant qu’on n’était plus vraiment dans une démocratie".