Elle se dit victime d'une "vengeance". L'ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy, Rama Yade, a dénoncé vendredi "une opération de vengeance" et "un délire arbitraire" après l'annonce la veille de son exclusion du Parti radical.
Les raisons de son exclusion. "C'est une opération de vengeance" pour avoir contesté et demandé l'annulation en justice de l'élection interne à la présidence du Parti radical, a commenté Rama Yade sur RTL. Elle avait accusé Laurent Hénart, qui l'a emporté, d'avoir fraudé en juin 2014. Elle a été déboutée en première instance mais a fait appel de la décision.
"Une exécution politique". "On est en plein délire arbitraire", a-t-elle ajouté, expliquant avoir "appris par la presse" et "sans sommation" cette éviction "à la veille de la formation des listes pour les régionales", et ce alors qu'elle est conseillère régionale sortante. "C'est un véritable commando pour une exécution politique, bravo les humanistes!" a-t-elle lancé.
"J'aimerais avoir la preuve que je suis exclue". Mercredi soir, interrogée sur une procédure d'exclusion en cours, Rama Yade avait indiqué qu'il s'agissait d'une "intox" liée aux régionales. Elle s'est insurgée vendredi sur RTL de se voir reprocher d'avoir prôné le vote blanc "lors d'un duel entre Guérini à Marseille et le FN". "J'aimerais avoir la preuve que je suis exclue", a-t-elle aussi expliqué, puisqu'elle affirme n'avoir reçu aucune notification de la décision.
"Je sais depuis plusieurs mois qu'on me cherche des poux, si on avait pu m'accuser d'homicide volontaire on l'aurait fait!" a-t-elle avancé. "Même Nadine Morano, après ce qu'elle a dit sur la race blanche, n'a pas été exclue", a-t-elle argumenté. "Je veux rester au sein de l'UDI et il n'y a aucun problème pour cela", a-t-elle aussi dit. Mais mécaniquement son exclusion du Parti radical entraîne celle de l'UDI, et l'empêche en théorie d'adhérer à une autre composante centriste.