Ukraine : Fillon "félicite" Hollande pour son implication

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INTERVIEW E1 - L'ancien Premier ministre estime que le président français a raison d'aller à la rencontre de Vladimir Poutine.

L'INFO. Les dirigeants ukrainiens et russes se réunissent mercredi à Minsk autour de François Hollande et Angela Merkel. Objectif : trouver un accord de paix sur l'Ukraine. François Fillon, invité mercredi d'Europe 1, avait reproché au président français de ne pas dialoguer avec le président russe donc, cette fois, "il le félicite. Je pense que l'on a perdu beaucoup de temps, mais il n'est jamais trop tard pour faire la paix ni pour entendre les arguments des uns et des autres".

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"Il faut des concessions sur une organisation fédérale". Pour le député UMP de Paris, il y a trois conditions pour parvenir à un accord : "il faut que les combats s'arrêtent, il faut retirer les armes lourdes des deux côtés et il faut que le gouvernement ukrainien accepte qu'il y ait une autonomie pour les régions russophones, sinon l'Ukraine risque d'exploser. Si on veut maintenir l'unité de l'Ukraine, il faut des concessions sur une organisation fédérale du territoire."

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© SERGEI SUPINSKY / AFP

"Ce sont les Européens qui doivent régler cette affaire". S'il y a un risque de revenir bredouille, François Fillon estime que François Hollande et Angela Merkel "ont parfaitement raison d'y aller parce que c'est une affaire européenne. Ce sont les Européens qui doivent régler cette affaire. Les Américains ont commis quantité d'erreurs depuis le début de cette crise, ce qui, de mon point de vue, ne les qualifie pas pour continuer à discuter avec la Russie. Ils ont fait de la Russie un adversaire, comme au temps de la guerre froide." Donc la reprise en main du couple franco-allemand plait à François Fillon, qui y voit "le retour de ce que doit être l'Europe".

L'annexion de l'Ukraine, "c'est un fantasme occidental." Interrogé sur la possibilité d'une annexion de l'Ukraine par la Russie, l'ancien Premier ministre assure "n'avoir jamais cru que la Russie ait la volonté d'annexer l'Ukraine. Je pense que c'est un fantasme occidental, européen, américain. Ce que les Russes veulent, c'est ne pas avoir à leur porte un pays qui soit un ennemi de la Russie, donc un pays totalement intégré à l'Union européenne et à une alliance militaire qui s'appelle l'Otan."

>> Retrouvez l'intégralité de l'entretien en vidéo :