FN : des soutiens de Jean-Marie Le Pen convoqués mardi

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© JOEL SAGET, GUILLAUME SOUVANT / AFP
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Ces cadres frontistes dénoncent une "purge" destinée à écarter les proches de Jean-Marie Le Pen.
INFO EUROPE 1

Au Front national, le grand ménage continue. Après l'exclusion de Jean-Marie Le Pen le 20 août, plusieurs cadres comptant parmi ses soutiens sont convoqués mardi par la commission des conflits du parti, au siège de Nanterre. Ils dénoncent une "purge" qui serait motivée par leur proximité avec le fondateur du FN.

"C'est un prétexte bidon pour m'écarter". Stéphane Bolâtre, conseiller municipal frontiste à Chaumes-en-Brie, en Seine-et-Marne, figure parmi les "prévenus". Le motif officiel : un différend avec le directeur national du Département protection sécurité (DPS), le service d'ordre du FN. "C'est un prétexte bidon qu'on me ressort pour m'écarter, comme beaucoup d'autres", affirme-t-il à Europe 1. "Je ne sais pas vraiment pourquoi ils s'acharnent sur moi, si ce n'est que je reste fidèle au président".

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Le "président", c'est bien sûr Jean-Marie Le Pen. "Plusieurs personnes de mon entourage ont également été convoquées. Bizarrement, ce sont des gens qui étaient aussi à l'anniversaire du président !" poursuit Stéphane Bolâtre. L'élu compte se rendre à la convocation même si, pour lui, la messe est dite : "à quoi bon se présenter devant des gens qui ont déjà décidé de vous éjecter ?"

"C'est la purge stalinienne". Alexandre Simonnot, 37 ans dont 23 au FN, est lui aussi convoqué mardi, comme l'a rapporté Le Figaro. En mai, il a été démis de ses fonctions de secrétaire départemental du Val-d'Oise, avant d'être convoqué devant la commission des conflits, sans raison valable selon lui. "Ils ont inventé des choses extraordinaires. Le vrai motif, c'est mon soutien à Jean-Marie Le Pen", assure-t-il à Europe 1.

Pour Alexandre Simonnot, pas de doute : la direction du FN a entrepris l'épuration des fidèles de Jean-Marie Le Pen. "C'est la purge stalinienne", s'insurge-t-il. "Petit à petit, Marine veut éliminer Jean-Marie Le Pen de l'histoire du Front". L'oeuvre selon lui de Florian Philippot, vice-président du FN et bras droit de Marine Le Pen. "Il me rappelle Caïus Detritus, ce personnage qui débarque dans le village d'Astérix pour que tout le monde s'engueule. Lui, c'est Caïus Philippotus !", raille-t-il.

Le FN relativise. Contacté par Europe 1, le secrétaire général du FN, Nicolas Bay, indique que 23 personnes sont convoquées devant la commission des conflits mardi. Mais seuls trois d'entre elles sont des soutiens de Jean-Marie Le Pen, selon lui. "Quant aux 20 autres, il s'agit de différends et d'indiscipline, conflits dans des fédérations ou autres, sans rapport avec l'affaire Jean-Marie Le Pen", assure Nicolas Bay.