"Il y a de toute évidence un réseau terroriste qui s'est constitué à Molenbeek", a reconnu ce midi sur Europe 1 Françoise Schepmans, bourgmestre de la commune bruxelloise de Molenbeek. La ville, où ont été arrêtées sept personnes en lien avec les attaques de Paris et où vit une importante communauté musulmane, est pointée du doigt depuis plusieurs jours comme une "plaque tournante" du djihadisme.
Des perquisitions toujours en cours. Pour Françoise Schepmans, "un fondamentalisme religieux s'est développé dans un quartier depuis les années 1970-1980, sans surveillance". Cependant, la maire rejette la responsabilité de la mairie dans ces dérives. "C'est à la sûreté de l'Etat de contrôler le discours des prédicateurs. Le pouvoir communal a des missions différentes." Des opérations policières, notamment des perquisitions, sont toujours menées à Molenbeek pour tenter de déterminer si, après les premières arrestations, il y reste encore des individus dangereux.
Le gouvernement fédéral sur le pont. De son côté, le Premier ministre belge, Charles Michel, a promis que le gouvernement fédéral était "prêt à fournir plus de moyens pour améliorer la situation sur le terrain, dans tout le pays et dans les endroits où il y a des problèmes". Invité sur le plateau de la télévision flamande VRT dimanche, il a admis "un problème gigantesque" à Molenbeek. "Les mois passés, beaucoup d'initiatives ont déjà été prises dans la lutte contre la radicalisation mais il faut aussi plus de répression."