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Romain David , modifié à
Invité du Grand Rendez-vous, sur Europe 1, le maire de Lyon a estimé que le président de la République tenait un discours plus apaisé qu'au début de son mandat.
INTERVIEW

En septembre dernier, Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur sur le départ, avait mis en garde l’exécutif contre un manque d’humilité. "L'hubris (notion grecque renvoyant à la démesure, ndlr), c'est la malédiction des dieux, quand, à un moment donné, vous devenez trop sûr de vous", avait relevé sur BFMTV ce soutien de la première heure d’Emmanuel Macron. Est-ce que cela a été corrigé ? "Quand on regarde les derniers mois, il y a moins de petites phrases qu’il y en avait avant", a-t-il relevé dimanche, au micro du Grand Rendez-vous Europe 1/CNews/Les Échos.

"J'entends un ton plus apaisé"

"Aujourd’hui, j’entends un ton plus apaisé, une volonté de faire en sorte que cette deuxième partie du quinquennat soit une partie de reconquête de l’opinion publique et des Français", poursuit celui qui est redevenu maire de Lyon, tandis que l’exécutif sort tout juste de plus de six mois de crise sociale, marquée par le mouvement des "gilets jaunes". "La situation a changé. Quand Emmanuel Macron s’adressait à un chômeur, à l’époque, on était dans une grande difficulté d’emploi", relève Gérard Collomb, en référence à un échange polémique entre le chef de l’État et un demandeur d’emploi, auquel il avait lancé en septembre 2018 : "Je traverse la rue et je vous trouve un travail." "Aujourd’hui, vous avez eu des créations d’emplois extrêmement importantes. On est sur un trend extrêmement fort." Et Gérard Collomb d’ajouter : "Le problème, c’est l’employabilité d’un certain nombre de gens et non le nombre d’emplois."

"On est plus sur une politique de relance"

Pour l'ancien ministre d'État, l'orientation politique du quinquennat a également évolué à la lumière de la crise des derniers mois. "Lorsque l’on regarde la première période, on était plutôt dans une politique de l’offre où l’on essayait de doper la compétitivité des entreprises", pointe-t-il. "Après la crise des 'gilets jaunes' et les mesures annoncées, on est plus sur une politique de relance, ce qui se traduit de manière concrète dans le pouvoir d’achat des Français."