Le ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot a reconnu mardi être "déçu" du rejet des amendements qui visaient à graver dans la loi la sortie du glyphosate en 2021, estimant néanmoins que cet "objectif" n'était "pas remis en cause". Interrogé lors d'une conférence de presse à Bastia, le ministre a déclaré qu'à ses yeux, il aurait été "plus cohérent" d'inscrire cet objectif dans la loi.
"L'objectif n'est pas remis en cause". "Ce qui compte pour moi - j'aurais préféré sécuriser par la loi mais encore une fois c'est une décision à la fois des députés et du gouvernement - c'est que cet objectif ne soit pas remis en cause et pour l'instant je ne l'ai vu remis en cause ni par le Premier ministre, ni par le président, ni même par Stéphane Travert", le ministre de l'Agriculture, a-t-il poursuivi. "Ce qui compte, c'est que cette politique soit réalisée", a-t-il répété, annonçant "lancer un plan d'action pour expertiser toutes les alternatives qui existent au glyphosate". Un plan qu'il compte "confronter avec les partenaires et notamment la FNSEA".
"Il sera toujours temps de revenir à la loi". "Et puis en fonction, si on va vers cet objectif, eh bien, très bien ! Si on s'aperçoit qu'on est très loin de réaliser cet objectif, il sera toujours temps de revenir à la loi", a-t-il fait valoir. L'Assemblée nationale a rejeté dans la nuit de lundi à mardi des amendements, y compris LREM, qui visaient à graver dans la loi agriculture et alimentation la sortie du glyphosate en 2021, le gouvernement voulant d'abord une solution pour les agriculteurs. Le glyphosate, herbicide le plus utilisé en France, est jugé cancérogène par l'Organisation mondiale de la santé.