Gouvernement et majorité défendent l'interpellation du "gilet jaune" Eric Drouet

Membres du gouvernement et de la majorité ont justifié jeudi l'interpellation d'Eric Drouet, un "gilet jaune" particulièrement médiatisé.
Membres du gouvernement et de la majorité ont justifié jeudi l'interpellation d'Eric Drouet, un "gilet jaune" particulièrement médiatisé. © FRANCOIS GUILLOT / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Bruno Le Maire, Gérald Darmanin ou encore la présidente LREM de la commission des lois de l'Assemblée ont défendu l'interpellation du "gilet jaune" Eric Drouet mercredi estimant qu'il n'avait pas respecté l'État de droit. 

Gouvernement et majorité ont défendu jeudi l'arrestation du "gilet jaune" Eric Drouet, la justifiant par la nécessité de "respecter l'État de droit" et l'obligation de déclarer toute manifestation.

Le "respect de l'État de droit" pour Bruno Le Maire. Figure médiatique et controversée des "gilets jaunes", Eric Drouet a été interpellé mercredi soir près des Champs-Elysées à Paris et placé en garde à vue pour organisation d'une manifestation sans déclaration préalable. "Ça s'appelle le respect de l'État de droit. Quand quelqu'un organise une manifestation alors qu'elle n'est pas déclarée, c'est qu'il ne respecte pas l'État de droit", a justifié le ministre de l'Économie Bruno Le Maire sur France Inter.

"L'ordre est important", assure Gérald Darmanin. "Dans une République, l'ordre est important. La République, ce n'est pas l'anarchie. Il est normal que quand on ne respecte pas la loi républicaine, on en paie les conséquences", a abondé le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin sur Cnews.

"La protection de la liberté de manifestation est essentielle dans notre démocratie". Mais "quand on est choqué du simple fait de déclarer une manifestation, moi, c'est ça qui me choque", a lancé la députée LREM Yaël Braun-Pivet, présidente de la Commission des Lois de l'Assemblée nationale, sur Radio Classique.

Une interpellation qui ne s'est pas faite "sur une page blanche". Pour Ilana Cicurel, membre du bureau exécutif de La République en marche, cette arrestation ne s'est pas faite "sur une page blanche", a-t-elle rappelé sur LCI, en évoquant un appel précédent d'Eric Drouet à marcher sur l'Élysée et son procès prévu en juin pour "port d'arme prohibé de catégorie D" et "participation à un groupement formé en vue de violences ou de dégradations".

Dans une vidéo postée sur Facebook mercredi, il avait aussi appelé à faire dans la soirée une action sur les Champs-Élysées pour "choquer l'opinion publique", a souligné Ilana Cicurel. Donc "c'est un jeu pervers dans lequel tout le monde rentre, où 'je fais tout pour être interpellé, et au moment où je suis interpellé, je crie à l'abus de droit'", a-t-elle dénoncé, en estimant qu'"Eric Drouet est loin d'être le plus doux des 'gilets jaunes'" et "fait beaucoup de mal au mouvement", pourtant "respectable et respecté".