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Le ministre délégué aux Transports a une nouvelle fois dénoncé le mouvement de grève prévu à la SNCF jeudi. Jean-Baptiste Djebbari, invité lundi d'Europe 1, parle d’un mouvement "illisible dans la séquence", et anticipe d’ailleurs une mobilisation "de faible ampleur".
INTERVIEW

Jeudi, c’est jour de grève à la SNCF. A l’initiative de la CGT Cheminots, qui s’inscrit là dans le cadre d’une journée de mobilisation générale lancée par la CGT, rejointe par la FSU, Solidaires et des organisations de jeunesse, les employés de la société ferroviaire sont invités à cesser le travail. Une initiative que le gouvernement ne goûte que moyennement. Jean-Baptiste Djebbari avait ainsi dénoncé la semaine passée une "grève par habitude". Lundi sur Europe 1, le ministre délégué aux Transports en a rajouté une couche, évoquant "un mouvement assez illisible dans la séquence" et anticipant une mobilisation de "faible ampleur".

"A priori, en tout cas, les perturbations pourraient être limitées, voire inexistantes. Pour l’instant, nous avons 100% du trafic et nous avons 70% des passagers. Donc nous avons aussi un peu de marge", a expliqué Jean-Baptiste Djebbari. "Nous tiendrons évidemment les Français au courant de manière à ce qu’ils aient toutes les informations utiles. Mais en l’état, le niveau de mobilisation attendu est de faible ampleur par rapport à ce qu’on a connu dans la période récente", a complété le ministre, faisant référence aux grandes grèves de décembre 2019 contre la réforme des retraites.  

"Le mouvement tel que nous l’anticipons ne parait pas être très suivi pour l’instant"

Mais pour connaitre les vrais chiffres, il faudra patienter. "On aura les chiffres précis 48 heures à l’avance, puisque les grévistes doivent, au titre du service minimum, se déclarer 48 heures à l’avance", a rappelé Jean-Baptiste Djebbari. "Mais le mouvement tel que nous l’anticipons ne parait pas être très suivi pour l’instant. Ce n’est évidemment pas un appel à la mobilisation", a-t-il souri.  

Mais ce qui fait moins sourire le ministre des Transports, c’est le choix même de faire grève alors même que, selon lui, le gouvernement est irréprochable dans sa politique ferroviaire. "Nous venons à nouveau d’investir massivement sur le ferroviaire – 5 milliards de soutien dans le plan de relance – et puis nous sortons d’une séquence depuis 2017, où nous avons repris 35 milliards de dettes à la SCNF. Le mouvement de soutien et d’investissement pour le ferroviaire est massif", s’est-il agacé. "Je l’ai dit aux syndicats concernés, que je ne comprenais pas cette grève. Nous restons très en désaccord sur l’effort inédit que fait ce gouvernement pour endiguer ce qui avait été la décroissance du mode ferroviaire par manque d’investissements. Nous faisons vraiment depuis 2017 tout le contraire."