Guaino : "j'ai évoqué le lance-roquette parce que nous sommes en situation de guerre"

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C.C. , modifié à
"On aurait pu éviter sans doute beaucoup de morts avec des mesures de sécurité simples", a répété le député Les Républicains, deux jours après le 14 juillet.

Au moins 84 personnes qui assistaient au feu d'artifice du 14-Juillet ont été fauchées par un camion, le 14 juillet à Nice. Et pour Henri Guaino, cela aurait pu être évité en postant "un militaire avec un lance-roquette" qui aurait pu "arrêter le camion". Invité samedi d'Europe 1, député Les Républicains des Yvelines est revenu sur ces propos. "On ne peut pas continuer à nier que nous sommes dans une situation de guerre et de faits de guerre", insiste-t-il.

Une surenchère sécuritaire ? Henri Guaino a expliqué s'interroger "sans surenchère, sur la manière dont cette manifestation a été sécurisée". Le camion meurtrier est parvenu à s'introduire sur un tronçon long de 2 kilomètres sur la Promenade des Anglais, alors que la voie avait été interdite à la circulation. "Avec des moyens tout simples qu'on utilise ailleurs, on peut arrêter un véhicule", a réitéré le député, citant à nouveau l'exemple du lance-roquette. "Quand quelqu'un débarque avec une voiture pour arroser de rafales de mitraillette une terrasse de café, vous n'y pouvez pas grand chose. Là, on pouvait".  

Une situation de guerre. "La deuxième raison pour laquelle j'ai évoqué le lance-roquette est qu'on ne peut pas continuer à nier que nous sommes dans une situation de guerre et de faits de guerre", a lancé Henri Guaino. Pour lui, "si nous mettons des militaires sur le terrain, c'est pour qu'on puisse mener une action militaire". "Vous faites la guerre au terrorisme où vous ne la faites pas !", s'est-il exaspéré. "Il n'est pas question de confier à l'armée le maintien de l'ordre. En revanche, quand vous voulez contrôler ou sécuriser une zone : l'armée peut le faire. Si on met les militaires sur le terrain, il faut qu'ils puissent servir à ça".