Benoît Hamon, candidat socialiste à l'élection présidentielle, a plaidé vendredi pour qu'une VIe République soit "mise en oeuvre avant la fin du quinquennat" s'il est élu, provoquant ainsi "de nouvelles élections" législatives.
Une nouvelle Constitution "avant la fin du quinquennat". Benoît Hamon souhaite installer au lendemain de son éventuelle élection une "conférence citoyenne" réunissant des parlementaires et des citoyens tirés au sort afin de bâtir la Constitution d'une VIe République. "Le point que nous discuterons sera de savoir si la réforme de la Constitution s'applique en cours de quinquennat ou en 2022. Ma préférence est que la réforme constitutionnelle s'applique avant la fin du quinquennat", a déclaré Benoît Hamon lors de l'émission "Questions d'info" LCP-Le Monde-franceinfo-AFP. "Au terme de ce processus qui bâtit la Constitution, je souhaite avoir immédiatement l'élection d'un nouveau Parlement", a-t-il ajouté.
Pas de calendrier précis. Interrogé sur l'échéance qu'il se fixe pour aboutir à cette VIe République, Benoît Hamon a éludé. "Nous verrons le temps que nous nous donnerons pour élaborer cette nouvelle Constitution", a-t-il lancé. "Elle ne concerne pas juste le changement de mécano institutionnel. (...) Ça va être un travail long mais je souhaite que ce soit mis en oeuvre avant la fin du quinquennat", a-t-il insisté.
Parlement renforcé, septennat unique et "impeachment". Parmi les réformes institutionnelles qu'il veut introduire, Benoît Hamon souhaite notamment renforcer le rôle du Parlement, plaide pour un septennat unique pour le président de la République et pour la création d'une procédure "d'impeachment". Le Sénat serait refondu en une "chambre citoyenne" composée de trois collèges. À l'Assemblée nationale, les députés pourront cumuler trois mandats dans le temps. Enfin, il milite pour "un scrutin proportionnel avec prime majoritaire" pour l'élection des députés, a-t-il rappelé mercredi. "Je suis favorable à ce que le Parlement soit élu sur une formule qui à la fois permette de garantir une majorité stable et qui soit représentative de la diversité de la vie politique", a-t-il développé.