"Ce n'est pas une opération de communication", a assuré Hélène Geoffroy, mardi matin, sur Europe 1. En fin d'après-midi, la secrétaire d'Etat à la ville se rendra à Vaux-en-Velin, ville dont elle est l'ancien maire, pour un comité interministériel consacré au projet de loi égalité et citoyenneté. "Les quartiers populaires sont au cœur des préoccupations du gouvernement. J'en suis issue et je rappelle que le Premier ministre était maire d'Ivry", a indiqué Hélène Geoffroy.
"Il faut jouer le jeu de la mixité"."Des villes vont construire du logement social alors qu'elles ne le souhaitaient pas", s'est réjouie la secrétaire d'Etat. Le projet de loi prévoit en effet la saisie du préfet dans les communes récalcitrantes. "C'est la première fois qu'un tel accompagnement, avec le délégué interministériel Thierry Repentin, existe", a assuré Hélène Geoffroy. "Il va voir tous les maires et leur dit 'Voilà, maintenant, il faut jouer le jeu de la mixité'." La construction de logements sociaux sera, en revanche, limitée dans les communes les plus pauvres qui en comptent déjà au moins 50%.
"L'islam est tout à fait compatible avec la démocratie". Hélène Geoffroy a jugée "très claire" l'interview de Manuel Valls à Libération, publiée mardi, dans laquelle le Premier ministre dit souhaiter "que nous soyons capables de faire la démonstration (...) que l'islam est compatible avec la République (...)". "Les citoyens de notre pays, dans les quartiers populaires, sont les premiers défenseurs des valeurs de la République", a-t-elle abondé. "Nous allons faire la démonstration concrète que l'islam est tout à fait compatible avec la démocratie", a poursuivi la secrétaire d'Etat.
"Ceux qui se radicalisent viennent de partout". Interrogée sur les propos de son ministre de tutelle, Patrick Kanner, qui avait estimé sur Europe 1 qu'il y avait "une centaine de quartiers en France qui présentent des similitudes avec Molenbeek", Hélène Geoffroy a tempéré : "Ceux qui se radicalisent viennent d'un peu partout, de toutes les couches de la société. Je ne mets pas de signe "égal" entre radicalisation et quartiers populaires."