Dans la perspective de 2012, Nicolas Hulot entend bien se prémunir contre toutes les attaques possibles et imaginables. Dernier exemple en date : l’animateur, officiellement candidat à la candidature écologiste pour l’élection présidentielle, a publié le 4 avril dernier, selon les informations d’Europe 1, les comptes de sa société Eole Conseil, pour les exercices 2008 et 2009. Un geste certes obligatoire aux termes de la loi, mais dont Nicolas Hulot, par souci de discrétion, se dispensait moyennant des pénalités de quelques milliers d'euros, abordables pour lui. Car les affaires marchent plutôt bien.
Eole conseil, créée au début des années 1990 par Nicolas Hulot, - et dont l'existence n'avait été révélé qu'en 2010 dans Sain-Nicolas, l'ouvrage de Bérengère Bonte, journaliste à Europe 1 - a pour but de réceptionner et de faire fructifier les revenus de l’animateur-candidat venus soit de ses droits d’auteurs générés par la vente de ses livres, par ses émissions et ses documentaires, soit de la vente des produits dérivés sous la licence Ushuaïa. Le journaliste est le propriétaire quasi-exclusif d’Eole conseil, puisqu’il en détient 4.127 parts, contre deux à son comptable, et deux autres à un troisième associé.
41.000 euros de dividende
Pour 2009, selon les documents officiels du tribunal de commerce qu’a pu consulter Europe 1, le chiffre d’affaires annuel s’est élevé à 787.302 euros, pour un bénéfice de 393.039 euros. Sur cette somme, 351.729 euros ont été réinvestis dans la société, alors que 41.00 euros ont été distribués sous forme de dividendes aux actionnaires au prorata de leurs parts, donc au bénéfice quasi-total de Nicolas Hulot.
Depuis sa création, Eole Conseil, fondée avec un capital de 63.000 euros, a généré pas moins de 2,4 millions d’euros de capitaux propres supplémentaires. De quoi voir venir.