Immigration : "Nous n'avons pas atteint tous nos objectifs", admet Édouard Philippe

Édouard Philippe lors de l'ouverture des débats sur l'immigration (1280x640) Alain JOCARD / AFP
Édouard Philippe a ouvert lundi les débats sur l'immigration à l'Assemblée nationale. © Alain JOCARD / AFP
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Europe1.fr avec AFP , modifié à
À l'ouverture des débats sur l'immigration à l'Assemblée nationale, le Premier ministre Édouard Philippe a assuré que son gouvernement n'avait pas atteint "tous [ses] objectifs" en matière d'immigration.

"Depuis deux ans, nous menons une politique d'immigration sans coups de menton et sans naïveté" mais "nous n'avons pas atteint tous nos objectifs", a reconnu le Premier ministre Édouard Philippe, lundi, en ouvrant le débat sur l'immigration à l'Assemblée nationale. "La lutte contre l'immigration irrégulière gagne progressivement en efficacité et donc en crédibilité", a-t-il défendu, un peu plus d'un an après le vote de la loi Asile et immigration, texte qui avait pour la première fois fragmenté la majorité.

"Nous devons poursuivre nos efforts et faire mieux"

Mais "clairement, nous n'avons pas atteint tous nos objectifs", a-t-il concédé. "Nous devons poursuivre nos efforts et faire mieux. Sur la base de quels principes ? Avec quels moyens ?", a interrogé le chef du gouvernement, se disant une fois encore ouvert "à l'idée de quotas". Il a cependant dénoncé les "fausses solutions" comme "l''immigration zéro', d'abord, dont on sait qu'elle n'a jamais existé dans le passé et qu'on imagine encore moins dans un monde ouvert et hyper-connecté" et "l''immigration de remplacement', vocable d'une laideur certaine, qui fait appel aux ressorts les plus détestables du complotisme".

Le Premier ministre a en outre reconnu "des dérives communautaires", "une sécession insidieuse dont nous ne voulons pas", se disant prêt à avoir un débat sur le sujet et "répondre aux inquiétudes de nos compatriotes". "Mais c'est un débat en soi, qui pose d'autres questions que celles de la maîtrise des flux migratoires et de l'accueil des ressortissants étrangers qui nous réunissent aujourd'hui", a-t-il conclu.