Lors de son allocution aux parlementaires réunis en Congrès, lundi, Emmanuel Macron a abordé le sujet de l'islam. Le chef de l'État a annoncé "un cadre et des règles" mis en place "dès l'automne" et "garantissant qu'il s'exercera partout de manière conforme aux lois de la République".
Il existe "une lecture agressive de l'islam". Il a aussi fait une distinction entre les pratiques de cette religion : "La République n'a aucune raison d'être en difficulté avec l'islam. (…) Mais il y a une lecture radicale, agressive de l'islam, dont les principes n'obéissent pas à des mots d'ordre religieux", a affirmé le président de la République.
"L'ordre public, la civilité ordinaire, l'indépendance des esprits et des individus à l'égard de la religion ne sont pas de vaines paroles en France et cela impose un cadre rénové, une concorde retrouvée", a-t-il poursuivi sous les applaudissements nourris des parlementaires.
Des "assises territoriales" prévues. Emmanuel Macron avait confié en février son intention de "poser les jalons de toute l'organisation" de la deuxième religion de France, forte de près de six millions de fidèles et quelque 2.500 lieux de culte. Fin juin, le gouvernement a annoncé le lancement "d'assises territoriales" destinées à réformer l'organisation de ce culte ainsi que son financement. Cette "grande concertation" devra être organisée par chaque préfet "d'ici au 15 septembre" en vue d'améliorer la représentation institutionnelle du culte musulman, le financement des mosquées et la formation des imams et aumôniers.