«Je pèse mes mots» : Jean-Luc Mélenchon assume son tweet de soutien à Adrien Quatennens

Danièle Obono et Jean-Luc Mélenchon ont de nouveau réagi à l'affaire Quatennens.
Danièle Obono et Jean-Luc Mélenchon ont de nouveau réagi à l'affaire Quatennens. © Martin BUREAU / AFP
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Thibault Nadal avec AFP
"Je pèse mes mots tout le temps", a affirmé jeudi le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon sur ses tweets controversés dimanche soutenant à Adrien Quatennens qui venait d'avouer avoir "giflé" son épouse. De son côté, la députée Danielle Obono a réaffirmé qu'une "gifle est une violence" et demande le respect du programme de LFI.

C'est une nouvelle pierre dans le jardin de Jean-Luc Mélenchon sur l'affaire Adrien Quatennens. Interrogé par Quotidien sur son tweet de soutien au député, le leader de la France insoumise a répondu de façon autoritaire et non sans ironie. "Monsieur, je pèse mes mots tout le temps, c'est vous qui regrettez ce que vous êtes en train de me dire", dit-il en tapotant la joue du journaliste, visiblement choqué par la scène puisqu'il opère un mouvement de recul.

Un tollé en interne

Dimanche, alors que la figure montante de LFI, Adrien Quatennens, venait de publier une lettre dans laquelle il reconnaissait notamment avoir donné une gifle à sa femme, Jean-Luc Mélenchon a d'abord dénoncé dans un tweet "la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, les réseaux sociaux". Il a salué en revanche la "dignité" et le "courage" d'Adrien Quatennens, lui redisant sa "confiance" et son "affection".

Quelques heures plus tard, l'ancien candidat à la présidentielle a essayé de corriger le tir : "Une gifle est inacceptable dans tous les cas. Adrien l'assume. C'est bien". Mais ces deux tweets ont laissé une trace amère, même en interne, notamment de la frange féministe du mouvement.

Obono prend la parole sur les réseaux sociaux

Avant cette "prise de parole" de Jean-Luc Mélenchon, c'est la députée Danièle Obono qui s'était exprimée sur cette affaire dans un long message publié sur les réseaux sociaux. "Une gifle est une violence", assure-t-elle d'emblée. "Des dizaines, centaines, milliers de femmes. Vos sœurs, mères, amies, camarades, collègues, la personne assise juste à côté de vous dans le métro subissent ces violences. Ce sont elles les victimes", lance la députée de la 17e circonscription de Paris, ajoutant que le "programme (de LFI) prône la lutte contre ces violences."

Dans son message, Danièle Obono affirme que "ce n’est rendre service à personne, ni aux victimes, ni au mouvement, encore moins aux personnes mises en cause, que de les (les gifles) minimiser". Un message envoyé à Jean-Luc Mélenchon après ces tweets ? Non, répondra la députée dans un message posté sur ce même réseau social.