Faure PS Parti socialiste 1:50
  • Copié
, modifié à
Face aux députés réunis à l'Assemblée nationale, mercredi après-midi, le Premier ministre a dévoilé sa feuille de route pour "ressouder" une France frappée par la crise du coronavirus. Sur Europe 1, le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a critiqué les orientations prises par Jean Castex, qui "doit faire en 600 jours ce que le gouvernement a raté en trois ans".
INTERVIEW

C'était un grand oral pour dessiner le "nouveau chemin" du quinquennat : mercredi après-midi à l'Assemblée nationale, Jean Castex a prononcé sa déclaration de politique générale, onze jours après sa nomination. Et pour Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste et invité d'Europe 1, le Premier ministre a d'abord "reconnu un immense échec de ce gouvernement depuis trois ans" avec Édouard Philippe à Matignon. 

"En creux", Olivier Faure comprend que Jean Castex "doit faire en 600 jours ce que le gouvernement a raté en trois ans" et "réparer ce qui n'a pas été fait en trois ans, avec les mêmes moyens que ceux accordés au Premier ministre précédent". En conséquence, le patron du PS "voit mal comment on prend des virages en ligne droite" en matière de conduite de la politique gouvernementale.

Pas de "grand plan de relance sur le train"

Plus que tout autre point, c'est le manque d'ambition écologique du gouvernement qui déçoit Olivier Faure : "Je salue les efforts faits, mais ce n'est pas vraiment à la hauteur des enjeux", déplore-t-il, avec "20 petits milliards" d'euros compris dans le plan de relance annoncé par Emmanuel Macron, mardi. Cela correspond à des investissements sur la rénovation thermique des bâtiments et les technologies vertes.

Olivier Faure "espérait que sur un enjeu aussi important, il dirait que c'est un enjeu immense", dénonce le responsable politique au micro de Thierry Dagiral : "Il fallait s'engager dès maintenant, ce chantier ne pouvait pas être renvoyé à plus tard." Le Premier secrétaire du PS regrette également l'absence d'un "grand plan de relance pour le train" comme ce fut le cas pour l'aéronautique et l'automobile.

"Un massacre" sur l'assurance-chômage

La lutte contre le réchauffement climatique n'est pas le seul domaine dans lequel Olivier Faure égratigne les choix de l'exécutif : "La donne aurait supposé qu'on change de braquet", fustige Olivier Faure, qui souhaitait "qu'on revienne sur la réforme de l'assurance chômage". Le député de Seine-et-Marne, qui critique "des réformes antisociales", prédit "un massacre pour des millions de personnes" dès la rentrée prochaine avec l'application de ce texte.