"Notre pays a besoin de concorde, de compromis" face à la menace du Front national, a estimé Jean-Marie Le Guen, invité du Grand rendez-vous d'Europe 1, dimanche. "Si un candidat devait se faire élire contre la candidate de l'extrême droite en 2017, en ne s'ouvrant pas aux autres candidats républicains, le chemin serait extrêmement difficile", a estimé le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, jugeant qu'une partie de la droite disposait d'un "socle commun" avec la "gauche républicaine".
Main tendue à Juppé. "Ces racines républicaines, je veux en faire une force", a poursuivi Jean-Marie Le Guen. "Le compromis avant le premier tour, c'est la reconnaissance du fait que pour l'emporter, la gauche ou la droite du camp républicain aura besoin de l'autre parti", a-t-il estimé. Avec qui s'allier ? Excluant Bruno Le Maire et François Fillon, Jean-Marie Le Guen a tendu la main à Alain Juppé. "Il va y avoir une décantation à droite. Il y a des gens qui vont prendre le parti de la rupture violente en 2017. Et il y a une autre droite qui par analyse, par lucidité, pense que cette logique va à l'échec. C'est plutôt ce que peut dire Juppé, ce que dit Jean-Pierre Raffarin", a déclaré Jean-Marie Le Guen.
"La gauche s'est transformée". "Je crois que la gauche, même si elle a du mal à l'expliciter, est en train de se transformer", a ajouté Jean-Marie Le Guen, auteur du manifeste "La gauche qui vient". "Elle s'est transformée dans l'exercice du pouvoir, le temps de l'innocence a disparu. C'était l'idée que la gauche avait pour vocation essentielle à redistribuer la richesse et créer plus de liberté", a estimé le secrétaire d'Etat. Selon lui, le "compromis" avec la droite pourrait se faire selon trois axes : "faire vivre la République, renouer avec la compétitivité, et renouer avec l'égalité des chances."