Jérôme Lavrilleux confie avoir "un regard extrêmement bienveillant" sur la présidence d'Emmanuel Macron. 1:34
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Kévin Thuilliez, édité par Grégoire Duhourcau
L'ancien bras droit de Jean-François Copé, mis en cause dans l'affaire Bygmalion, était invité vendredi par La République en marche pour un débat sur l'Europe, dans l'Aisne.

Après avoir démissionné de l'UMP (désormais Les Républicains), Jérôme Lavrilleux fait désormais les yeux doux à Emmanuel Macron. Il était notamment invité vendredi par La République en marche à participer à une conférence sur l'Europe à Saint-Quentin, dans l'Aisne. Discret pendant quelques mois, l'ancien bras droit de Jean-François Copé, impliqué dans l'affaire Bygmalion, a laissé passer l'orage en se consacrant à son mandat de député européen. 

Lavrilleux dénonce "l'opportunisme suicidaire" des Républicains. Un temps pestiféré, il affirme aujourd'hui se sentir libre. Libre de tout dire. Lorsqu'il s'agit d'évoquer son ancien parti désormais dirigé par Laurent Wauquiez, il ne mâche pas ses mots. Selon lui, en se droitisant, le mouvement Les Républicains va droit à sa perte : "Vous pouvez toujours courir autant que vous voulez derrière le Front national, vous ne gagnez aucune voix. Et tout ça, c'est juste pour des questions d'opportunisme politique. C'est un opportunisme suicidaire."

Macron "fait ce qu'il a dit". L'eurodéputé regrette aujourd'hui de ne pas avoir vu venir l'élection d'Emmanuel Macron et confie même être séduit par la première année au pouvoir du président de la République. "J'ai un regard extrêmement bienveillant. Le type fait ce qu'il a dit. C'est un changement par rapport aux dix dernières années ! Pour paraphraser mon ancien patron Jean-François Copé, c'est quand même le président de droite dont on a longtemps rêvé", lâche-t-il.

Candidat aux élections européennes sous l'étiquette LREM ? L'affaire Bygmalion n'a pas totalement découragé Jérôme Lavrilleux de la politique. Il n'exclut d'ailleurs pas de se représenter aux prochaines élections européennes : "L'élection européenne est particulière. Vous ne pouvez pas vous présenter tout seul, il faut être sur une liste." Et cette liste, elle pourrait porter l'étiquette LREM. "S'ils me proposent, je dis 'oui'", affirme-t-il.

Si aucun parti ne se manifeste pour porter à sa candidature, Jérôme Lavrilleux a déjà pensé à sa reconversion : ouvrir un gîte écologique dans le Périgord en attendant l'ouverture de son procès, prévue à la fin de l'année 2019.